dimanche 23 octobre 2016

Le profanateur - Philip K. Dick

Résumé :
Allen Purcell, communicateur, était chargé de faire respecter l'ordre moral à coups de feuilletons télévisés dans un monde de comité de quartier, de minuscules mouchards robots et de conformisme absolu. Il était un citoyen parfait.
Le seul ennui pour lui et pour le Rémor, le Réarmement Moral, c'était qu'il avait le sens de l'humour. Profond, dévastateur, inconscient.
Il y avait un trou dans son emploi du temps. Et la statue du Major Streiter avait perdu la tête.

Je suis bien tenté de qualifier ce roman de dystopie pour rire. C'est un peu comme si 1984 ou Le meilleur des mondes avaient été écrits par un George Orwell ou un Aldous Huxley sous l'emprise de substances qui font rire. Rien n'est vraiment sérieux dans ce petit roman par ailleurs fort agréable à lire. Le monde décrit par Dick n'a pourtant rien de drôle, comme dans toute bonne dystopie qui se respecte. La société est soumise à un code moral fort, le Rémor. Dans chaque quartier, régulièrement, certains habitants sont mis sur la sellette, chaque fois qu'ils ont, réellement ou pas, enfreint les règles élémentaires d'une morale stricte. La Terre ne produit pour ainsi dire plus les ressources nécessaires à l'alimentation de la population. Tous les produits alimentaires sont issus des planètes colonies. La plupart des animaux ont disparus de la surface de la planète. Cela nous rappelle un peu Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (Blade runner), qui ne sera écrit que quelques 12 ans plus tard.
C'est dans cette société étouffante que vit Allen Purcell, un homme non seulement sans histoire mais cité en exemple pour sa moralité au dessus de tout soupçon. Seulement voilà, parfois Purcell craque et se sent obligé de faire, clandestinement, des choses que les bonnes gens réprouvent. Pourquoi ? Il n'en sait rien lui-même. Mais cela l'entraine dans une série d'aventures ou de mésaventures que nous suivons avec une certaine jubilation.
 Bon, ce n'est certes pas du grand Dick et l'auteur le reconnait lui-même, mais ce roman nous fait passer un très bon moment quand même. À noter que c'est une fois de plus un livre de Dick que je n'avais pas lu adolescent ou jeune adulte. Va falloir que ça cesse. Mais je crois bien que c'est, de fait, l'un des derniers dans ce cas.

Bon. 

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