Résumé :
C'est une histoire simple, universelle. Après huit ans d'amour, Adrian
quitte A. pour une autre femme ; Beaux rivages est la radiographie de
cette séparation.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d'amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J'ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde.
Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur.
Pour ceux qui pensent qu'ils ne sauront plus vivre sans l'autre et qu'ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l'amour triomphera toujours. En cela, c'est un roman de résistance.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d'amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J'ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde.
Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur.
Pour ceux qui pensent qu'ils ne sauront plus vivre sans l'autre et qu'ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l'amour triomphera toujours. En cela, c'est un roman de résistance.
A priori, je n'étais pas le cœur de cible de ce roman. Mais les a priori, c'est le mal. Après tout, la plupart d'entre nous, même ceux qui refusent de l'admettre, nous avons été largués, un jour ou l'autre. Et les années passant, le risque augmente. C'est statistique.
Partant de ce principe, je ne pouvais nier que ce que Nina Bouraoui décrit, si bien, éveillait en moi des choses vécues. Pas nécessairement ce que A., le personnage principal, vit, mais du moins, je possède, à un degré certes différent, la (douloureuse) expérience de ce qu'elle endure.
De quoi susciter en moi la nécessaire empathie qu'un lecteur doit avoir pour des personnages pour que la lecture «fonctionne». Même si, parfois, on a envie de secouer A. pour qu'elle passe, enfin, à autre chose. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Et on assiste au long et nécessaire cheminement du personnage pour, non pas forcément accéder à la lumière, mais au moins, quitter le plus profond des ténèbres dans lesquelles l'a plongée la séparation. Nous découvrons chaque étape : le chagrin, l'incompréhension, la colère, la haine de l'autre, celle qui nous a «volé» celui qu'on aime, la paranoïa, parce que l'héroïne est persuadée que, par blog interposé, la rivale l'agresse.
Parce que, et c'est un élément important du livre, me semble-t-il, l'auteure n'hésite pas à faire référence aux nouvelles technologies, tant elles ont, il est vrai, envahi notre vie. Du coup, nous sommes plongés en pleine modernité et cela renforce encore notre proximité avec les personnages.
Le tout est écrit dans une magnifique langue, élégante, efficace, avec des phrases le plus souvent courtes qui apportent du rythme au récit. À l'exception notable, toutefois, d'une phrase qui m'a frappé, interminable mais rythmée, hachée pourrait-on dire par la présence de nombreuses virgules en manière de points, d'une telle longueur et d'une telle intensité qu'elle nous laisse, une fois achevée, avec la curieuse impression de l'avoir lue en apnée. Une apnée cérébrale, si j'ose cette image, mais qui nous abandonne presque physiquement essoufflé, haletant, comme si, en guise de lecture, nous avions fait de la plongée sans bouteille. L'effet est saisissant.
Plutôt éloigné de mes lectures habituelles, ce très beau roman m'a donné envie de faire plus ample connaissance avec l'univers de cette talentueuse auteure.
Très bon.
Plutôt éloigné de mes lectures habituelles, ce très beau roman m'a donné envie de faire plus ample connaissance avec l'univers de cette talentueuse auteure.
Très bon.
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