vendredi 19 juin 2009

Les fils du vent - Robert Charles Wilson

Etats-Unis, fin des années 1950. Karen, Tim et leur sœur Laura possèdent le don de voyager entre les mondes. Mais dans leur famille on n'en parle pas, ou alors au prix d'une raclée. Et on déménage. Tous les ans, une nouvelle ville. Pourquoi ce silence ? Pourquoi cette fuite ? Qui est ce menaçant homme en gris qui les retrouve à chaque escale et semble partager leur étrange pouvoir ? Canada, de nos jours. La vie ordinaire que Karen s'est efforcée de mener depuis quarante ans vole en éclats le jour où son mari la quitte et où son fils de quinze ans, Michel, se révèle capable d'utiliser le talent maudit. En quête de réponses, elle se rend avec lui à Los Angeles pour retrouver sa sœur, hippie sur le retour qui a choisi de vivre dans une Californie parallèle. C'est le point de départ d'une épopée fantastique qui les emmènera à travers plusieurs dimensions d'un bout à l'autre du continent nord-américain. Mais il faut faire vite : l'homme en gris a toujours une longueur d'avance. Roman d'aventures haletant, immersion dans un univers fantastique unique, Les fils du vent est avant tout une réflexion d'une finesse psychologique rare sur les liens familiaux.

J'ai décidé de lire l'ensemble de l'oeuvre de Wilson, ou, tout au moins, les romans publiés en poche et en version française. Et ce, dans l'ordre chronologique de parution, autant que faire se peut. Histoire de constater la montée en puissance de l'auteur.
Je n'ai, par conséquent, pas pu lire ce second roman (pour moi), sans le comparer au premier, Ange mémoire. Et à l'évidence, alors que le premier était plus qu'honorable, le second est tout simplement excellent. Si je devais en parler comme je parlerais d'un film, je dirais que dans le premier, les personnages sont filmés de loin, tandis que dans le second, la caméra est au coeur des personnages.
Des personnages comme je les aime. Complexes et attachants. Des gens tout ce qu'il y a de plus ordinaires en dehors de leur don qui est, lui, extraordinaire.
On pourra penser que cette histoire de mondes parallèles est des plus classique. Qu'on en a lu des centaines. Pour ma part, j'avoue n'en avoir pas lu tant que ça. Si ce n'est le cycle d'Ambre, mais les deux histoires n'ont rien en commun.
Wilson parvient même à rendre son récit très original à l'aide de bonnes idées dont il n'est pas avare.
Ajoutez à cela un maintien du mystère pratiquement jusqu'au bout, et vous obtenez un roman très agréable à lire. Et court qui plus est (316 pages) ce qui ne gate rien.
Wilson, pour moi décidément un auteur à suivre.

Merci qui ? Merci Efelle

A venir : Le vaisseau des voyageurs

12 commentaires:

  1. Un bon moment en effet mais pas le meilleur non plus...
    Quel est le prochain au programme ?

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  2. @ Efelle : euh ! Comment dire ça sans être désobligeant ? le prochaine est indiqué à la fin de mon billet. ;o)
    En fait, dès que tu as vu ton nom, tu as zappé le reste ;o)
    Il s'agit du Vaisseau des voyageurs.
    Mais ! Que vois-je ? Ou plutôt : que ne vois-je pas ? Il ne figure pas dans ton blog ? Comment ce fait-ce ?

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  3. Il faudra bien que je m'y colle un de ces jours. A force d'en entendre du bien de ci de là.

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  4. Ah je n'avais pas fait attention...
    En fait j'ai zappé celui ci suite à de mauvaises critiques.

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  5. Je ne parlais pas de cet ouvrage en particulier mais de l'auteur

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  6. @ Efelle : aïe

    @ El Jc : j'avais compris ... pour une fois ;o)

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  7. Bon alors, moi et RC Wilson... Adoré Spin, littéralement, franchement déçu par "Darwinia", assez déçu par "BIOS", et très mais alors très légèrement par "Les chronolithes". En revanche toujours des idées de départ cosmiques et enthousiasmantes, une atmosphère des plus sympas et des héros auxquels on s'attache très facilement. Voilà, bon courage dans ton "séminaire RC Wilson".

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  8. Merci Papa Fredo.
    Etant, comme je le dis souvent, en priorité soucieux de la qualité des personnages dans un roman, je suis comblé avec Wilson. On verra bien si ça dure.

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  9. Darwinia ne tient pas toutes ses promesses mais les personnages sont attachants et la conclusion superbe.

    J'ai bien accroché à Bios et les Chronolithes (même énormément pour celui ci).

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  10. J'avoue trouver très alléchant le résumé de Darwinia. Quant aux Chronolithes, il me semble, en effet, que c'est un des tout bons de Wilson. Si je m'écoutais, je ne lirais plus que cet auteur. (Mais je n'ai pas à me plaindre de mes actuelles lectures)

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  11. Darwinia : Moi aussi j'ai été alléché par le pitch, et les premiers chapitres. Ensuite je suis resté sur ma faim, et plus ça avançait moins j'accrochais à l'histoire que j'ai trouvée invraisemblable sur la fin.
    BIOS : Mieux, bonne histoire, bons personnages, j'aurais juste aimé plus de développement (le roman est assez court). Resté sur ma faim encore.
    Les chronolithes : J'ai quand même adoré ce roman, c'est juste que la fin m'a laissé une curieuse impression, comme un tour de passe-passe que je n'aurais pas compris...
    Allez, promis, j'arrête de parler de RC Wilson.

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  12. Oh bah non, Papa Fredo, n'arrête pas. J'aime bien lire les arguments étayés. Ca change des : j'ai pas aimé parce que ... j'ai pas aimé.

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