Japon, XVIIème siècle. Le jeune Mikedi voit sa vie, sinon tranquille, du moins toute tracée, bouleversée par l'arrivée chez son père, le seigneur de guerre Nakamura Ito, d'un curieux samouraï du nom de Miyamoto Musashi. Miyamoto n'a rien du guerrier traditionnel. Il est sale, il pue, il est grossier et trouve le moyen de se mettre à dos la plupart des hommes de son hôte. Après avoir remis à leur place une bonne partie des samouraïs de Nakamura, Miyamoto propose à celui-ci de prendre son fils Mikedi comme apprenti afin de lui enseigner La voie du sabre, avec la promesse de tout faire pour que ce dernier devienne l'époux de l'Impératrice-Fille ou Shôgun, l'un comme l'autre étant des honneurs suprêmes. C'est ainsi que le jeune garçon parcourt les routes en compagnie de ce maître atypique nouant d'abord avec lui une relation de haine qui va se transformer, au fil des ans, en une admiration sans bornes. Jusqu'au jour où le disciple va vouloir s'opposer à son maître ...
Je dois dire que ce livre fut une sacré bonne surprise. Je n'avais jamais entendu dire quoi que ce fut sur Thomas Day, que ce soit en bien ou en mal. Je n'avais donc aucun a priori en démarrant la lecture, ce qui est plutôt rare dans la mesure où, habituellement, j'écume les critiques avant toute lecture. C'est donc avec un esprit tout à fait libre que je me lançais dans l'aventure.
Ce qui frappe en premier lieu dans La voie du sabre c'est la connaissance subtile que l'auteur possède sur le Japon médiéval. La preuve en est l'impressionnante bibliographie proposée en fin d'ouvrage. On sent bien que tout ce que Day a pu lire sur le sujet est parfaitement digéré et maîtrisé. On apprend à l'occasion un certain nombre de choses qui mettent à mal quelques idées reçues.
Le récit est servi par une écriture qui se laisse lire avec bonheur et facilité. Tout le monde ayant, plus ou moins, vu des films de samouraïs ou à défaut, quelques films sur la Chine médiévale, qui leur font comme un écho, on s'émerveillera des images que le récit suscite, immanquablement, en nous. On VOIT, littéralement, le héros s'élever dans les airs et y rester suspendu, comme par magie, tout en distribuant force coup de sabre, pardon, de katana.
L'histoire est entrecoupée de courts contes extrêmement plaisants.
Rarement j'ai été plongé à ce point dans l'univers d'un auteur.
Autre qualité du roman : sa longueur. En 281 pages, il nous livre l'essentiel d'une histoire palpitante.
On dit souvent de tels romans aussi courts qu'ils ont été agréables à lire mais ne laisseront aucun souvenir particulier dans la mémoire. Je dis, quant à moi, que La voie du sabre va me hanter pendant encore très, très longtemps. C'est court, c'est beau, c'est bon. J'ai hâte de lire le reste de l'oeuvre de l'auteur.
Par contre tu peux éviter la suite de ce roman, "L'homme qui voulait tuer l'empereur".
RépondreSupprimerPréfères lui le Trône d'Ebène peut être pas disponible en poche par contre.
Merci du conseil Efelle. J'allais, tout naturellement, lire cette suite.
RépondreSupprimerPar contre, et pour changer de sujet, je viens de finir Le vaisseau des voyageurs que tu n'as pas lu, compte tenu, si j'ai bonne mémoire, de critiques assez mauvaises. Je l'ai trouvé très bien pour ma part. Je dois faire ma critique, mais ayant faite celle du Thomas Day, je suis un peu "à sec" pour le moment.