Le capitaine Diego Alatriste est un tueur à gages. Enfin, disons qu'il gagne sa vie grâce à son épée. Et capitaine n'est qu'un surnom. Ancien soldat des armées de Philippe IV d'Espagne, il n'a jamais dépassé le grade de sergent. Lorsqu'un jour deux personnages haut placés lui demande coup sur coup, le premier, de tendre un guet-apens à deux gentlemen anglais afin de leur dérober des documents mais sans attenter à leur vie, le second, quelques minutes après, de tuer les deux hommes, Alatriste flaire le coup tordu. Et quand les deux gentlemen se révèlent des personnages très importants, il découvre qu'il a mis le doigt dans une vilaine affaire. Mais il est trop tard.
Bien sûr, ce roman fait immédiatement penser aux Trois mousquetaires de Dumas. D'autant que Perez-Reverte ne cache pas l'admiration qu'il a pour l'auteur français. Il est bien écrit, plaisant à lire mais il soufre d'un défaut majeur lié, il est vrai, à mon expérience personnelle : je l'ai lu après avoir lu les aventures de Benvenuto Gesufal de Jean-Philippe Jaworski (Janua Vera et Gagner la guerre). Bien sûr, Alatriste est antérieur à Gesufal. Le second est peut-être inspiré du premier. Mais je les ai lus dans un ordre inversé, voilà tout. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les aventures de l'ancien soldat de la guerre des Flandres n'atteignent pas, à mon humble avis, la flamboyance des aventures du spadassin de la république de Ciudalia.
La faute sans doute à des personnages stéréotypés et qui ne m'ont jamais vraiment intéressé.
Le capitaine Alatriste est un bon roman, agréable à lire mais loin, très loin des autres productions de l'auteur espagnol. Je ne puis cacher la déception que j'ai ressentie en pensant aux chef-d'œuvres tels que Le tableau de maître flamand ou Le club Dumas (tiens, encore lui !).
À lire donc pour vous faire votre propre opinion. D'autant qu'il est peu épais. Quant à moi, je doute fort d'attaquer un jour la suite. Mais qui sait ?
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