mardi 6 août 2019

Hypothermie - Arnaldur Indridason

Résumé :

Un soir d'automne. Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac de Thingvellir. Après autopsie, la police conclut à un suicide. 

Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite d'une amie de cette femme qui lui affirme que ce n'était pas "le genre" de Maria de se suicider et qui lui remet une cassette contenant l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria était allée consulter pour entrer en contact dans l'au-delà avec sa mère. 
Celle-ci lui avait promis de lui envoyer un signe. Au pays du fantastique et des fantômes, aussi dubitatif que réticent, le commissaire Erlendur, troublé par l'audition de la cassette, se sent obligé de reprendre l'enquête à l'insu de tous. 
Il découvre que l'époux de Maria n'est pas aussi fiable qu'il en a l'air et ses investigations sur l'enfance de la suicidée, ses relations avec une mère étouffante vont le mener sur des voies inattendues semées de secrets et de douleur. 
Obsédé par le deuil et la disparition, harcelé par les frustrations de ses enfants, sceptique devant les croyances islandaises, bourru au cœur tendre, le commissaire Erlendur poursuit sa recherche sur lui-même et rafle tous les suffrages des lecteurs.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cet épisode des aventures du commissaire Erlendur est plutôt atypique. Qu'on en juge. Il s'intéresse cette fois-ci à un suicide. Ce qui n'est a priori pas du ressort de la police. Et il s'agit d'un "vrai" suicide. Erlendur lui-même en est convaincu, d'autant plus qu'aucun indice ne vient étayer la thèse d'un meurtre maquillé en suicide. Oui mais voilà, en bon flic au flair exacerbé, il renifle comme une odeur familière qui le pousse à enquêter. Et il a d'autant plus de facilité à se permettre ce genre de liberté, qu'il a beaucoup de temps libre, précisément. Les tueurs sont en R.T.T. apparemment. L'Islande est décidément un bien singulier pays. Il faut dire qu'avec une population d'environ 350 000 habitants (en gros comme la ville de Nice), on peut imaginer qu'il n'y a pas tant d'homicides que ça.
Et parce que décidément il s'ennuie un peu, visiblement, Erlendur enquête également sur de vieilles affaires non élucidées. Et il en profite aussi pour régler quelques problèmes familiaux. En bref, il est en roues libres. Cela nous donne un roman curieux, il faut bien l'avouer. Rien de passionnant, encore que les découvertes que fait le commissaire sur le passé de Maria, la suicidée, ne manquent pas d'intérêt, mais l'ensemble se laisse lire sans ennui.
Loin de valoir les précédents romans, cet opus nous donne l'occasion de suivre, avec plaisir, les tribulations d'un flic bien attachant.

Bon

1 commentaire: