samedi 2 mai 2009

L'étoile de Pandore - Peter F. Hamilton

En 2380, l'humanité a colonisé 600 planètes.
Le Commonwealth Intersolaire centré sur la Terre, s'est développé en une société prospère. Lorsque des astronomes constatent la disparition d'une étoile à un millier d'années-lumière, le Commonwealth construit le premier vaisseau spatial qui va plus vite que la lumière. Son nom : le Seconde Chance. Sa mission : déterminer le degré de dangerosité de l'espèce étrangère responsable de cet incroyable événement cosmique.
Mais tout le monde n'est pas enthousiaste à l'idée d'enfoncer un bâton dans ce potentiel nid de guêpes, comme Ozzie, le rasta devenu multimilliardaire qui préférerait attendre quelques siècles, le temps de rattraper le niveau technologique de ces mystérieux extraterrestres, ou encore les «Gardiens de l'individualité», groupe terroriste basé sur Far Away, un monde isolé sur lequel, bien avant l'arrivée des humains, s'est écrasé un vaisseau alien que certains pensent possédé.
Lorsque Seconde Chance arrive enfin à proximité de l'étoile, la situation qui s'offre à lui ne ressemble absolument pas à ce qui était prévu...

Impossible à la lecture de ce premier tome de cette Saga du Commonwealth (suivi par Judas déchainé) de ne pas penser à cet autre roman du même auteur : L'aube de la nuit. Dans un cas comme dans l'autre, l'humanité a essaimé dans toute la galaxie (voire au-delà), colonisant des centaines de planètes, une menace mystérieuse pèse sur l'espèce humaine toute entière, une galerie de personnages tous plus différents les uns que les autres et sans rapport entre eux sont clairement conduits à unir leurs forces pour combattre la menace, une jeune et jolie pin-up qui rend fous la plupart des hommes (fantasme Hamiltonien ?) se révèle une redoutable femme d'action, nous rencontrons plusieurs races extraterrestres dont une particulièrement mystérieuse et peu communicante et j'en passe.
Les deux romans ont malgré tout et fort heureusement plus de différences que de points communs. Ici pas de discours interminables et abscons sur le voyage interstellaire. Les vaisseaux spatiaux sont d'ailleurs remplacés par des ... trains qui passent d'un point à l'autre de l'univers en empruntant des "trous de vers". La plupart des gens ayant les moyens s'offrent, régulièrement, des cures de rajeunissement et, hop, c'est reparti pour 50 ou 60 ans. Même lorsqu'on meurt et pour peu que l'on possède une sauvegarde de sa mémoire, il est possible d'être ressuscité. De fait, tout un chacun peut devenir immortel.
Mais malheureusement, les différences entre les deux romans ne s'arrêtent pas au fond mais concernent aussi la forme. Les personnages sont moins attachants que dans l'aube de la nuit. Certaines aventures sont, c'est selon, ou très alambiquées, ou sans réel intérêt, immédiat en tous cas, avec le reste de l'histoire. Je pense en particulier aux enquêtes de l'inspecteur Paula Myo et des aventures planétaires d'Ozzie Fernandez Isaacs, co-inventeur des trous de vers. Ca ressemble, parfois, à du remplissage. Il faut bien reconnaître que, malgré l'incontestable qualité de l'ensemble, tenir les 1400 pages tient de l'exploit.
Pourtant, et précisément parce qu'on parvient malgré tout jusqu'au bout de cette première longue, très longue moitié sans véritable ennui, on se prend à en redemander et on attend la suite avec impatience.
Sans doute moins prenant que L'aube de la nuit cette Etoile de Pandore reste un vrai bon space-opera moderne comme on les aime.

4 commentaires:

  1. Bonsoir Arutha, je partage en grande partie tes impressions, même si pour ma part je n'ai pas vu les pages filées et que je suis laissé prendre à nouveau par le talent de cet auteur qui n'a pas fini de nous surprendre.

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  2. Je suis un fan absolu. En revanche le premier tome de Dreaming Void m'a tellement gonflé que je n'ai pas acheté le 2. Tout ce qui se passe dans le Void et qui est vaguement de la fantasy est hors de propos je trouve dans un roman de SF.

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  3. J'ai dévoré les trois premiers tomes et termine actuellement le dernier. Cette série est très prenante et m'a permis de découvrir un auteur très talentueux, Peter F. Hamilton, dont je suis devenu un grand fan. A lire absolument !

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  4. Pour ma part le constat sera porté sur l'echec de l'auteur a produire une littérature au moins aussi bonne que l'aube de la nuit...

    Quand on lit de la Sf c'est surtout pour stimuler son imaginaire, s'envoler dans les étoiles, s'évader.

    Force est de constaté que 80% des 4 bouquins sont centrés sur ces satanées enquetes sur l'arpenteur, le tout dans un commonwealth sans voyage interstellaire ni grande variété au niveau des mondes présenté.

    L'un dans l'autre on dirai plus un policier qu'un space opera...

    Les rares phase vraiment space opera sont extremement courte et n'avance pas, a l'instar de l'intrigue generale qui m'a laisser songeur a la moitié du 1er bouqin ( bon c'est quand qu'il se passe qqch?)

    Donc voila, si comme moi, vous aimez la Sf parceque c'est encore un genre creatif,qui arrive a vous faire vous évader - je ne vous conseille pas du tout l'etoile de pandore qui s'apparente plus a un bouquin policier (et dieu sait que j'ai horreur de ce sous-genre qui vous sert tout sur un plateau sans une seule once de creativité).

    Une saga que je ne recommande pas parceque tout simplement pas du tout a la hauteur de l'aube de la nuit.

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