jeudi 21 janvier 2010

La Geste des Princes-Démons, volume 1 - Jack Vance

Le Prince des étoiles

Kirth Gersen est, avec son grand-père Rolf, le seul rescapé de sa famille qui a été emmenée en esclavage, avec le reste du village. Les responsables sont cinq capitaines pirates. Rolf Gersen décide de faire de son petit-fils une sorte de justicier, un tueur de "méchants" dans le seul but d'assouvir un jour leur vengeance, de supprimer les cinq esclavagistes. A la mort de son grand-père, Kirth ignore toujours le nom des cinq hommes mais grâce à une piste que lui a laissé Rolf il parvient à les découvrir. Il se lance alors dans une chasse à l'homme à travers la galaxie sans avoir la moindre idée de l'apparence de son gibier.
Sa première proie est Attel Malagate dont il découvre la trace auprès de Lugo Teehalt, un explorateur, qu'il rencontre dans une taverne perdue au fin fond de l'espace. A la suite d'une confusion, il se retrouve en possession d'informations récoltées par Teehalt et qui pourraient intéresser Malagate. Ayant trouvé de quoi appâter sa cible, Gersen va tout faire pour découvrir son identité et exercer sa vengeance.

Que ceux qui n'aiment pas le space-opera se rassurent. Que ceux qui l'aiment ne s'inquiètent pas. Ce roman en offre pour tous les goûts. Le fait est que Le Prince des étoiles n'est pas stricto sensu un space-opera. Enfin pas au sens où je l'entends. Bien sûr, nous évoluons dans un cadre inter-planétaire. Il y a même des extra-terrestres. Mais en dehors de ça, il y a peu de scène dans l'espace proprement dit. Les enjeux historiques, politiques, économiques et autres sont peu ou pas abordés, si ce n'est toutefois dans des textes d'introduction des chapitres. Même pas le moindre petit conflit à se mettre sous la dent. Qui plus est, le nombre fort restreint de personnages en fait un récit plutôt intimiste assez éloigné de la plupart des space-opera qui, en règle générale, ne lésinent pas sur la figuration. Ici, les déplacements entre les planètes ressemblent à des balades à peine plus extraordinaires qu'un court déplacement en avion privé.
En réalité, le roman tient beaucoup plus du polar. Gersen est très vite confronté à trois suspects et doit faire preuve de beaucoup de ruses pour démasquer Malagate. La tâche est d'autant plus difficile qu'il doit également faire face aux sbires du pirate et chacun d'eux est un redoutable tueur professionnel. Ajoutez à tout ceci une jeune femme en danger et vous aurez une bonne idée du décor.
Le style est d'une fluidité sans pareille et le livre se dévore littéralement et en un rien de temps. Sans doute pas le roman du siècle mais assurément un agréable moment. A consommer sans modération.

4 commentaires:

  1. Je t'attends pour Le visage du démon et Le livre des rêves. Si celui t'as plu... ;)

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  2. Ben voilà, moi parfois je n'en demande pas plus que ça. De quoi passer un agréable moment en bonne compagnie. Merci !

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  3. Jack Vance, que des bons souvenirs pour moi. Profite bien du reste de la série !

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  4. Par contre les couvertures de "livres de poche" sont toujours aussi dégueulasse!! hehehe

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