Pour venger les siens, assassinés ou réduits en esclavage, Kirth Gersen a consacré sa vie à la recherche des cinq hommes responsables afin de les tuer un par un.
Cette fois-ci, c'est aux trousses du deuxième qu'il se lance, Kokkor Hekkus. Une légende prétend que son nom signifierait La machine à tuer. Grâce à un véritable coup de chance, Gersen va trouver une piste qui devrait le mener jusqu'à sa proie. Seul problème récurent : Gersen ne connait pas le visage de ceux qu'il recherche. Et compte tenu de l'extrême discrétion dont font preuve les cinq tueurs, la tâche ne s'en trouve pas facilité.
Autant le premier volet me faisait penser à un polar, autant ce deuxième évoque davantage pour moi le roman d'aventures. Si j'osais, je le comparerais à un épisode de James Bond. Non que Gersen ait quoi que ce soit d'un espion de sa gracieuse majesté britannique. Pourtant on peut trouver un certain nombre d'ingrédient de la recette du fameux agent secret. Pas spécialement de gadget mais une James Bond ... pardon ... une Kirth Gersen's girl, un ennemi redoutable, la mission de tuer ce dernier, des alliés de passage, des infiltrations, des mésaventures et surtout pas mal d'actions.
En dehors de ça, la trame laisse apparaitre davantage d'éléments propres au space-opera sans en faire toutefois une référence du genre. Toujours très peu de voyage dans l'espace. En revanche, la description de l'univers dans lequel évolue le héros s'étoffe. Nous en apprenons un peu plus sur la CCPI, cette police parallèle assez inquiétante. Un léger coin de voile est levé sur l'Institut et ses membres. Et nous découvrons une organisation étonnante et pour tout dire dont l'existence est difficile à admettre : Interéchanges. Cette organisation sert d'intermédiaire entre les kidnappeurs et ceux qu'ils rançonnent. C'est Interéchanges qui détient les otages, dans d'excellentes conditions et qui perçoit les rançons reversées aux kidnappeurs moyennant une commission. Mais après tout, n'existe-t-il pas sur notre bonne vieille terre des organisations à la façade respectable mais aux activités douteuses ?
Nous avons même droit, ce qui ne surprendra pas chez Vance qui s'est adonné avec le même succès à la fantasy, à une plongée dans une civilisation médiévale isolée.
Petit détail supplémentaire qui distingue ces aventures-ci de celles qui ont précédé, cette fois-ci, Gersen perd un peu de sa superbe. Notamment lorsqu'il tombe dans un piège. De son propre aveu, il commençait à se montrer trop suffisant et beaucoup moins rigoureux. C'est le genre d'incident qui rend le personnage plus attachant.
Comme son prédécesseur, ce deuxième opus se lit avec une déconcertante facilité. Pour les meilleurs lecteurs, une petite matinée devrait suffire. Pour ma part, j'ai trouvé cette Machine à tuer encore plus agréable à lire que le précédent. Il me tarde de lire la suite, car si l'intensité dramatique croît à chaque épisode, ça promet.
Ah, une dernière petite chose dont je ne fais pas grand cas d'habitude tant je pense que seul le contenu importe : c'est pourtant vrai que les couvertures sont hideuses.
Ca fait partie des classiques qu'il faudra bien que je finisse par lire.
RépondreSupprimerCa se dégonfle un peu dans le Palais de l'amour pour mieux rebondir avec les deux derniers.
RépondreSupprimerJe garde un excellent souvenir de La machine à tuer.