mardi 16 février 2010

DM04 - Mortimer - Terry Pratchett

Mortimer, dit Morty, est un jeune homme sans talent et malheureusement, sans grand charisme. Le grand soir de la foire à l'embauche, lorsque tous les commerçants et artisans de la région viennent choisir un apprenti, Morty reste le dernier. Jusqu'à une poignée de secondes de la fin de la foire. Et c'est alors qu'un étranger, montant un magnifique cheval blanc, propose à Morty de devenir son apprenti. Mais cet étranger c'est la Mort en personne.
C'est ainsi que Morty devient l'apprenti de la Mort qui, lui, parce que la Mort est de sexe masculin, veut en profiter pour souffler un peu. Mais tandis que le Faucheur d'Ames fait le tour des lieux de débauches, son jeune élève commet une grosse bévue. En épargnant la vie d'une jeune et belle princesse dont il est tombé amoureux, il compromet l'intégrité même de la réalité.

Tout en débutant un peu à la manière de la huitième fille (l'enfant promis à un destin exceptionnel suite à une visite inhabituelle), Mortimer s'en éloigne ensuite très sensiblement. En particulier, on n'y retrouve pas de personnage attachant à la Mémé Ciredutemps. Sans être antipathique, Morty n'est pas non plus vraiment sympathique. Il est surtout préoccupé par ses propres désirs. La vraie surprise est dans le personnage de la Mort qui finit par devenir attachant dans son obsession de parvenir à comprendre ce qui amuse les humains.
Rien d'autre à ajouter concernant les qualités de ce roman sans répéter une nouvelle fois les mêmes choses. Même si chaque épisode est indépendant et différent des autres, l'ensemble des romans du Disque-Monde possèdent tous, jusqu'à présent, un ton commun et des qualités communes. Mortimer confirme en tout cas bien le virage pris depuis La huitième fille. L'histoire gagne en épaisseur mais ce n'est pas au détriment de l'humour, toujours bien présent.
J'avoue une petite préférence pour le moment pour le troisième opus de la série. Même si ce quatrième roman comporte quelques scènes d'anthologie. Je pense notamment à l'apparition au combien perturbante au sein de l'Université Invisible d'un mage très ancien que tout le monde croyait mort. L'escapade de la Mort qui teste les plaisirs humains. Un combat dans la maison de la Mort au beau milieu des sabliers donc chacun représente la vie d'un humain et qui va provoquer quelques décès prématurés.
Un bon cru donc, qui se consomme avec toujours le même plaisir.

6 commentaires:

  1. Je ne me souviens plus très exactement de ce livre mais je me rappelle avoir été bien bidonné, comme c'est le cas pour tout pratchett.

    J'ai beaucoup aimé le sorcier moisi qui aide Morty et la princesse, mais mon préféré reste surement Albert (je suis pas sur que ce soit ça) qui cache de bonnes surprises pour un cuisinier

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  2. Tu t'en souviens bien quand même. C'est bien Albert l'étrange cuisinier.

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  3. je pense que je vais me remettre à Pratchett sous peu.

    Il y a certains personnages qui sont vraiment magnifiques. J'aime particulièrement Rincevent.

    Mais c'est avant tout l'équipe du guet qui m'a fait le plus rire !

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  4. Le livre qui a fait de moi un inconditionnel de Pratchett.

    - La bourse et la vie !

    ou bien

    - Vous fumez Rincevent ?
    - Non M'sieur, une sale habitude.

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  5. J'aime beaucoup ce tome-là, car on en apprend pas mal sur la vie de la Mort ;) Et puis, on pourrait presque se voir à la place de ce brave Morty !

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  6. Je suis infoutue de me rappeler si j'ai lu ce livre ou non. C'est grave docteur ?. Damned.

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