lundi 22 février 2010

La Geste des Princes-Démons, volume 3 - Jack Vance

Le Palais de l'Amour

Les cinq Princes-Démons, unissant leurs forces lors du raid historique de Mount Pleasant, avaient tué ou mis en esclavage cinq mille hommes et femmes. Rolf Gersen et son petit-fils s'étaient trouvés parmi les rares survivants.
Depuis la tragédie, Kirth Gersen n'a plus qu'une idée en tête : retrouver et tuer les cinq responsables. Cette fois, c'est au troisième assassin qu'il s'attaque, Viole Falushe, connu pour ses débauches et surtout pour ne jamais oublier un affront. Et le faire payer très cher. Gersen va suivre sa trace jusqu'au Palais de l'Amour dont Falushe est le propriétaire. Avant cela, il aura visité la Planète des Empoisonneurs ainsi qu'une usine dont les employés sont des esclaves.

J'ai coutume de faire un parallèle entre chaque épisode de la saga et un genre littéraire ou cinématographique connu. Même si le procédé n'a rien d'utile voire tout bonnement trompeur je ne peux résister au plaisir de m'y livrer une fois de plus. Et ici, j'ai eu tendance à penser, au cours de ma lecture, à quelques ouvrages de la grande Agatha Christie. En particulier certaines aventures d'Hercule Poirot et en particulier celles se déroulant à huis clos. Mort sur le Nil, Les Dix Petits Nègres, Le Crime de l'Orient Express ... A plusieurs reprises, en effet, Kirth Gersen se retrouve dans des groupes parmi lesquels se cache le suspect dont il ignore, comme à l'accoutumée, le visage. A la différence près qu'ici, ce n'est pas le coupable d'un meurtre qu'il cherche, en tout cas pas d'un meurtre récent, mais sa future victime. Il est même secondé en cela par une espèce de capitaine Hastings, un vieux poète à demi fou. Il croisera à plusieurs reprises la route d'un magnifique et mystérieuse jeune femme comme il y en avait parfois dans les romans de la grande Dame de la littérature policière.
Rien donc qui ne soit éminemment sympathique. Pourtant, la sauce cette fois ne prend pas. Le style est toujours aussi fluide et le roman se dévore, là encore, en quelques étapes. Mais il manque un je-ne-sais-quoi qui rendrait l'histoire plus palpitante. Un épisode correct, certes, mais pas à la hauteur des deux précédents.

5 commentaires:

  1. C'est le plus faiblard de la série, pas de doute. J'attends avec impatience ta chronique du Visage du démon (mon préféré) et du Livre des rêves.

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  2. J'avais bien aimé Cugel l'astucieux de Vance. J'ai Tschaï et Lyonesse à lire. Apparemment il va falloir que j'ajoute cette geste des princes démons, ton allusion à Agatha Christie et aux huis clos pique sérieusement ma curiosité ;).

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  3. Attention Brunissende, l'analogie avec Agatha Christie est très, très légère.
    Lyonesse est de mon point de vue le meilleur de Vance. Reste que le moins bon de Vance est déjà mille fois supérieur au meilleur de certains. Non, pas de noms. :oD

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  4. Tu me donnes envie de les relire, j'ai ça depuis très longtemps dans ma bibli!
    merci!

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  5. Mais de rien Phooka. Je suis là pour ça. Ca me fait plaisir d'inciter quelqu'un à (re)lire les livres que j'ai appréciés.

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