lundi 30 août 2010

L'anneau monde - Larry Niven

Le mot de l'éditeur
À deux cents ans, Louis Wu a conservé un corps de jeune homme et une âme d'explorateur. Aussi se laisse-t-il tenter quand le Marionnettiste lui propose de l'accompagner au-delà de l'Espace connu... Mais l'expédition qui se prépare ne sera pas de tout repos, puisqu'à Wu et à l'étonnante créature à deux têtes et trois pattes s'adjoindront un Kzin, un être féroce et effrayant aux dents et aux griffes acérées, ainsi que Teela Brown, une jeune humaine follette mais douée d'une chance insolente. L'hétéroclite équipe s'embarque donc à destination de l'Anneau-Monde, une planète lointaine cerclée d'un mur d'un million six cent mille kilomètres de large et de quinze cents kilomètres de haut, dont personne ne connaît les occupants...

En cherchant, après lecture, des critiques de ce roman sur la toile, j'ai découvert que l'on passait de l'envolée dithyrambique au tir à boulets rouges. Mon opinion doit être à peu près à mi-chemin entre les deux. Je ne pourrais pas réellement dire avoir été déçu dans la mesure où je n'en attendais pas grand chose. Je savais que le roman était une référence et qu'il avait reçu plusieurs prix. Mais en dehors de ça, je n'avais aucun véritable a priori. Enfin, je m'attendais tout de même à quelque chose de vraiment pas mal.
En fait, si les personnages sont assez originaux (surtout un Marionnettiste (1) qui a peur de son ombre et un Kzin belliqueux, les deux formant un duo détonant) ils ne réussissent pas à être tout à fait attachants. L'humain, Louis Wu, du haut de ses 200 ans semble tellement blasé que l'on finit très vite par être aussi détaché que lui. Ce qui est ennuyeux pour un lecteur.
Les aventures de tout ce monde-là ne m'ont jamais beaucoup passionné. Si je devais résumer le récit en le transposant dans notre monde réel et banal je dirais que c'est l'histoire de quatre personnes d'origines diverses qui ont un accident de voiture et qui parcourent à pied des kilomètres sur une route déserte pour trouver de l'aide. Lors de la traversée de quelques villages, ils vont avoir affaire à des habitants plutôt hostiles. Vous trouvez que j'exagère. Pas si sûr.
Alors bien sûr, le monde en question n'est ni réel ni banal. L'anneau monde possède une taille gigantesque, en fait bien au-delà de ce que peut se représenter l'imagination humaine. L'idée de base est magnifique. Je crains qu'elle ait été trop peu voire mal exploitée. On pourra regretter également les explications de l'auteur qui, si elles relèvent des règles les plus élémentaires de mécanique céleste ou planétologie, nous passent parfois largement au-dessus de la tête (décidément, je n'aime pas beaucoup la Hard SF).
En résumé, cet Anneau-monde est un roman qui ne m'a pas totalement convaincu et dont je ne m'explique pas le nombre incroyables de prix qu'il a reçu. A lire par curiosité.


(1) Un Marionnettiste est un extra-terrestre de même qu'un Kzin.

9 commentaires:

  1. C'est un roman d'une époque. Il faut le remettre en perspective pour passer le côté "daté". Beaucoup de Hugo - mais aussi de Goncourt, la SF n'est pas atypique - ne vieillissent pas bien. Nos petits-enfants rigoleront bien en voyant certains de ceux que nous encensons aujourd'hui.

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  2. @ Munin : oui, en effet, je crois qu'il est un peu "daté". J'ai lu que dans le genre, il y avait Omale de Laurent Genefort, qui ne serait pas mal du tout. Affaire à suivre.

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  3. Il parait qu'il fut source d'inspiration pour Pratchett, cela se sent ?

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  4. Tigger Lilly a dit…

    Il parait qu'il fut source d'inspiration pour Pratchett, cela se sent ?


    Pas une seconde. Ou bien j'avais la tête ailleurs ?

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  5. Hé bien j'irai voir du coté d'Omale et Laurent Genefort d'abord alors... Merci pour ton retour!

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  6. C'est marrant parce que j'en garde un excellent souvenir. Le fait que je l'ai lu au tout début des années 80 dans une édition Opta expliquerai t'il cela ?

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  7. @ El Jc : nul doute que si je l'avais lu à la grande époque, celle au cours de laquelle j'étais entièrement immergé dans la SF, ce livre aurait eu une toute autre résonance. Mais aujourd'hui, ça m'a juste fait : bof !

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  8. Je pense que Pratchett s'en est inspiré surtout pour le monde et d'une manière détournée, non?

    En tous cas j'ai toujours l'intention d'y jeter un oeil un jour ou l'autre par curiosité!

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  9. Tortoise, à part le nom, Discworld vs Ringworld, je n'ai vraiment rien trouvé de commun entre les deux œuvres. Bon, je ne suis pas un spécialiste de Pratchett comme toi non plus.

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