Il y a de la vie sur Mars. Vous en doutiez ? Pourtant les images transmises par Arès-1 le 18 juin 1967 ne laissent planer aucun doute : les petits hommes verts existent bel et bien ! Et voici que, trente ans plus tard, au beau milieu d'une Guerre Froide plus chaude que jamais, ces derniers se décident enfin à nous envoyer un ambassadeur. Mais à son arrivée, et malgré la surveillance rapprochée d'un agent spécial de la DGSE, Little Green Man disparaît. Fugue? Un peu. Kidnapping derrière lequel se profile l'ombre du KGB et de la CIA ? Beaucoup. Enigme quantique ? Assurément.
Comment être sévère avec un livre aussi sympathique ? Cette légère (légère ?) uchronie est en effet l'occasion d'afficher plus d'un sourire sur nos faces ravies. Dans cette guerre que se livrent les services secrets Etatsuniens (pour reprendre l'expression de l'auteur) et les services secrets Soviétiques (non, Gorbatchev n'a pas terminé sa démocratisation), ou croyez-vous que vont les sympathies de Wagner ? D'autant que le président US n'est autre qu'un certain Petit Buisson qui a une tendance prononcée à verser dans le fascisme. Les agents nord-américains sont souvent présentés comme des individus sans scrupule tandis que les membres du KGB sont montrés sous un meilleur jour. Je n'ai pas pu m'empêcher à la lecture de repenser à un texte que j'ai commis avec quelques camarades. Même ton, même délire, même image des services secrets américains, même indulgence vis à vis des agents soviétiques. Sauf que j'avais une quinzaine d'années. Depuis j'ai mûri (du moins je l'espère) et même si je n'ai (toujours) pas la naïveté de croire que les Etats-Unis sont le modèle de démocratie qu'on veut bien nous faire croire, j'ai appris à nuancer mon propos, en particulier vis à vis de l'Union Soviétique. Et de fait, le roman de Wagner ressemble plus à l'œuvre d'un potache qu'à celle d'un écrivain mature.
Reste que L.G.M. est un roman drôle et sans prétention. S'attaquer à l'amérique de Bush est toujours salutaire. C'est un clin d'œil évident à Martiens Go Home de Fredric Brown même si, en dehors d'un martien farceur, il y a peu de point de comparaison entre les deux œuvres. Loin d'être un chef-d'œuvre, il se laisse lire avec plaisir. Même si je doute qu'il me laisse dans l'esprit plus que quelques traces dans six mois d'ici.
La critique d'Efelle
Bon, bah ça ne sera pas pour moi je pense
RépondreSupprimerVous trouvez vraiment que les agents du KGB sont montrés sous un jour sympathique et avec indulgence dans ce roman ?
RépondreSupprimerNous n'avons pas dû lire le même texte…
@ Max : j'ai écrit : "Sous un meilleur jour" pas sous un jour sympathique. Et, oui, même si les agents du KGB sont présentés comme bêtes et méchants, j'ai trouvé leur peinture plus indulgente que celle des agents de la CIA.
RépondreSupprimerIl m'arrive souvent à moi aussi de penser que d'autres et moi n'avons pas lu le même livre. Encore heureux que chacun dispose de son interprétation. Sinon, une seule critique universelle suffirait.
Je me laisserai tenté à l'occasion. Si j'ai besoin d'un court roman distrayant vite fait bien fait entre deux briques. Son humour en général arrive à me toucher. C'est pas toujours le cas en littérature.
RépondreSupprimerSinon son terme étatsuniens, est assez courant au final et plus proche de la réalité qu'américain. Car finalement, américain convient autant pour le Canada, que la Brésil et l'Equateur ou le Mexique non? C'est tout sur le même continent nord-sud. Etatsunien est donc plus correct à mon avis!
Merci pour la chro!
Oh j'aime bien la couv ce celui-ci ! Ca fait un peu James Bond !
RépondreSupprimerJulien le Naufragé a mis "merci pour la chro" en faisant une erreur de frappe sans doute. Tu offres des Kros ?
Si tu passes un jour à la maison, c'est avec plaisir que je t'offrirais une Kro Kactusss.
RépondreSupprimerPour revenir à Etatsunien, Julien, je suis d'accord, c'est plus juste mais ça sonne bizarre.
Mince il va falloir que je revois mes James Bond, parce que j'ai peur de ne pas avoir bien vu l'allusion à 007 dans la couverture...
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