mercredi 25 novembre 2015

I am legend - Richard Matheson

Résumé (de la version française)
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

J'avais déjà lu ce roman (en français à l'époque, car je n'ai pas toujours été dingue) et j'avais même dû voir le film avec Will Smith si je ne souviens bien (qu'est-ce qu'il m'a frappé, si je l'ai vraiment vu, c'est fou). Inutile de dire que, avec ma mémoire de poisson rouge, cette relecture était une totale découverte.
Pour résumer, je dirais que c'est l'histoire d'un type seul vivant dans une maison entourée de vampires pas vraiment armés des meilleures intentions. Dit comme ça, ça fait pas envie. La vie d'un type cloîtré et qui n'a personne à qui parler (parce que les vampires, ici, ne sont vraiment pas bavards), on ne voit pas tout de suite en quoi ça peut nous intéresser. Sauf que le quotidien de Robert Neuville (c'est son nom), même s'il n'est guère enviable est loin d'être aussi banal que le notre. Bon, disons que le mien. 
Allez faire des courses, c'est autrement plus compliqué. Avoir des légumes frais est un vrai défi. Quant à manger de la viande, il faut oublier. Même au niveau divertissement, fini le cinéma, le théâtre, les concerts. Place à l'extermination des vampires pendant leur sommeil diurne. Un sport comme un autre.
Mais si l'auteur se contentait de nous faire partager le quotidien, même hors norme de son héros, notre intérêt serait peu excité. C'est pourquoi il nous distille quelques évènements qui viennent briser la routine qui s'est installée dans la vie de Neuville. C'est ainsi que celui-ci laisse malencontreusement passer l'heure et se retrouve dans la rue à la tombée de la nuit. Mauvais plan. Puis il rencontre un chien errant qu'il tente d'apprivoiser. Et apprivoiser un clébard qui passe son temps à éviter les vampires, et d'une façon générale, tous ceux qui se déplacent debout, bonjour le challenge. Il se lance ensuite dans l'étude de tous les livres qu'il peut trouver qui lui permettrait de comprendre l'origine de l'épidémie qui a transformé tous les humains sauf lui et, pourquoi pas, de trouver un remède. Et quelques autres épisodes que je me garderais bien de vous révéler pour ne pas tout dévoiler de l'histoire.
Mais il existe un autre aspect, de loin pas le plus inintéressant, qui s'intéresse aux questionnements de Neuville, à ses sautes d'humeur, ses découragements, ses baisses de moral. Il n'est pas rare chez lui de se trouver à deux doigts de laisser tomber, de se laisser mordre par un vampire et de finir comme eux. Mais, on le sait, l'instinct de survie chez l'homme est colossal. Et c'est ainsi qu'on verra Neuville se battre jusqu'à la fin.
Ce roman est sans conteste un petit bijou. Écrit en 1954, il renouvelle déjà le thème du vampire et s'éloigne, au fur et à mesure de la compréhension qu'a Neuville du phénomène, du Dracula de la légende. À ce propos, c'est lui-même, dernier homme sur la terre, du moins autant qu'il le sache, qui devient une légende. En fait, Matheson fait basculer le vampire du domaine du fantastique, qui ne s'embarrasse pas d'explications scientifiques, à celui de la science-fiction,qui tente de trouver une explication rationnelle à des phénomènes réputés surnaturels.
À lire si vous avez une paire d'heures, le roman étant très court et prenant. Et, je tiens à le préciser, même si vous n'êtes pas fan des histoires de vampires. Ceux-ci sont en effet à peine présents et l'intérêt est définitivement ailleurs.
L'ouvrage est sorti en français sous le titre : Je suis une légende. 

4 commentaires:

  1. Un classique d'entre les classiques. J'ai jamais voulu voir le film parce que je n'aurais pas supporté la moindre altération au récit pour le coup.

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  2. Bonne nouvelle de te savoir toujours actif !

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