Résumé (de la version française)
Il y a d’abord Harrison, qui, adolescent, a échappé à une telle horreur
qu’on en a fait un héros de romans. Et puis Stan, sauvé des griffes
d’une abomination familiale l’ayant pour partie dévoré vif. Barbara,
bien sûr, qui a croisé le chemin du plus infâme des tueurs en série et
semble convaincue que ce dernier a gravé sur ses os les motifs d’un
secret indicible. La jeune et belle Greta, aussi, qui a fui les mystères
d’une révélation eschatologique et pense conserver sur son corps
scarifié la clé desdits mystères. Et puis il y a Martin, Martin qui
jamais n’enlève ses énormes lunettes noires… Tous participent à un
groupe de parole animé par le Dr Jan Sayer. Tous feront face à
l’abomination, affronteront le monstre qui sommeille en eux… et
découvriront que le monstre en question n’est pas toujours celui qu’on
croit…
J'avoue, à ma grande honte, que je ne connaissais pas Daryl Gregory. J'avais bien lu son nom, ici ou là, cité par des personnes dont le bon goût n'est plus à démontrer. Mais je n'avais pas encore lu d'oeuvre du monsieur. Bon, en même temps, son premier roman (Pandemonium) est paru en 2008 (si Wikipedia ne m'abuse). Je ne suis pas trop à la ramasse non plus. Et puis, je ne peux pas être partout.
Mais voilà, l'oubli est réparé et c'est comme ça que je me suis lancé dans la lecture de ce court roman (prix World Fantasy du meilleur roman court).
Comme je ne savais pas à quoi m'attendre, je me suis gentiment laissé entraîner par l'auteur dans son histoire. C'est ainsi que j'ai pu découvrir, très lentement, au gré de leur désir de se livrer aux autres, la personnalité de chaque membre du groupe. Moi qui n'aime rien tant que la qualité, l'épaisseur des personnages, je fus comblé. Pensez donc, six personnes, en comptant la psychothérapeute. Toutes aussi importantes dans l'histoire les unes que les autres. Et s'agissant d'un groupe de parole, donc de gens censés se livrer, plus ou moins rapidement et plus ou moins en profondeur, quelle mine de portraits psychologiques !
De plus, chaque patient a été victime d'un violent traumatisme. Sans être tout à fait dingues, ils sont quand même un peu barrés. De ce fait, on ne sait jamais si ce qu'ils racontent est vrai ou bien si c'est le résultat d'une imagination exacerbée. Et laissez-moi vous dire que si ce qu'ils disent est vrai, il y a du souci à se faire.
C'est ainsi que l'on bascule tout doucement d'un contexte assez ordinaire vers quelque chose de plus en plus angoissant. À tout bien réfléchir, la partie fantastique du roman est assez originale mais sans plus. Le vrai intérêt me semble résider définitivement dans les relations qui se développent entre les membres du groupe. Quoi qu'il en soit, l'ensemble est agréable à lire et le tout étant très court, pas le temps de s'ennuyer une seule seconde. Je crois même que j'aurais souhaité que le texte fût un poil plus long pour développer un peu le passé de chaque personnage.
Pour ceux qui voudraient tenter l'aventure en anglais, sachez que le style est vraiment accessible, pas du tout alambiqué, avec des phrases courtes et que le vocabulaire est de ceux qui m'ont posé le moins de problème jusqu'à maintenant. J'estime à 90 si ce n'est 95 % l'ensemble des mots ne m'ayant procuré aucune difficulté.
Ce roman est paru en français sous le titre : Nous allons tous très bien, merci.
De plus, chaque patient a été victime d'un violent traumatisme. Sans être tout à fait dingues, ils sont quand même un peu barrés. De ce fait, on ne sait jamais si ce qu'ils racontent est vrai ou bien si c'est le résultat d'une imagination exacerbée. Et laissez-moi vous dire que si ce qu'ils disent est vrai, il y a du souci à se faire.
C'est ainsi que l'on bascule tout doucement d'un contexte assez ordinaire vers quelque chose de plus en plus angoissant. À tout bien réfléchir, la partie fantastique du roman est assez originale mais sans plus. Le vrai intérêt me semble résider définitivement dans les relations qui se développent entre les membres du groupe. Quoi qu'il en soit, l'ensemble est agréable à lire et le tout étant très court, pas le temps de s'ennuyer une seule seconde. Je crois même que j'aurais souhaité que le texte fût un poil plus long pour développer un peu le passé de chaque personnage.
Pour ceux qui voudraient tenter l'aventure en anglais, sachez que le style est vraiment accessible, pas du tout alambiqué, avec des phrases courtes et que le vocabulaire est de ceux qui m'ont posé le moins de problème jusqu'à maintenant. J'estime à 90 si ce n'est 95 % l'ensemble des mots ne m'ayant procuré aucune difficulté.
Ce roman est paru en français sous le titre : Nous allons tous très bien, merci.
J'ai lu une nouvelle de lui dans l'antho des Utopiales, elle était très juste dans son ton... faudrait peut-être que je regarde ce titre-là (il m'attire plus que l'autre traduit en français qui implique des zombies je crois).
RépondreSupprimer