Le jeune gentilhomme Khaavren se rend à Dragaera, la capitale de l'empire. Il a bien l'intention de rentrer dans la Garde Impériale. En chemin il rencontre deux autres nobles : Aerich et Tazendra. C'est ensemble qu'ils se rendent à la capitale. Là ils retrouvent une autre connaissance, Pel, qui se trouve être un membre de la Garde. Ce dernier présente nos amis à son capitaine et bientôt, ce sont trois nouvelles recrues qui viennent renforcer les rangs des troupes d'élite impériales. Très vite les quatre compagnons deviennent inséparables. Ils se voient bientôt confier une mission qui va les conduire à l'autre bout de l'empire. Mais nombre de dangers les guette sur le chemin.
lundi 28 septembre 2009
Le Dernier Magicien - Megan Lindholm (Robin Hobb)
C'est l'histoire d'un magicien. Du Magicien devrait-on dire. C'est ainsi qu'on l'appelle. Personne ne connait son nom. Lui-même l'ignore sans doute. C'est aussi un sans abri. Chaque jour il parcoure Seattle, un peu au hasard. Chaque nuit il regagne son repaire : un vieil immeuble inoccupé. Il n'a que peu d'amis. Tous magiciens. Un jour il rencontre une jeune femme. Elle tient absolument à l'aider même si lui ne veut rien savoir. Mais il rencontre aussi une redoutable ombre grise. Une menace.
Ce Dernier Magicien est un livre plutôt atypique. Très original. D'abord, vous l'aurez compris, parce qu'il s'agit d'Urban Fantasy. Les romans de fantasy se déroulant dans notre monde contemporain ne sont pas légions. En tout cas pas dans ma bibliothèque. La magie y est d'ailleurs discrète. Et pas commune. La plupart des pouvoirs de nos magiciens sont peu spectaculaires. Ils seraient, pour certains, du genre à nous faire nous demander : à quoi ça sert ? Souvent, ils s'apparente davantage à des devoirs, des obligations. Le Magicien peut et doit nourrir les pigeons du parc à l'aide d'un sac de maïs inépuisable. Mais il peut aussi, ce qui semble plus utile tout de même, susciter les confidences des gens qu'il croise et trouver les mots précis qui vont les aider.
Rien de bien spectaculaire, donc. Cette histoire s'attache même aux aspects les plus ordinaires de la vie. Mais de la vie des sans abri, de ceux qui sont seuls, de ceux qui n'ont rien. Une fois encore, l'auteure s'intéresse tout d'abord aux gens, à ce qu'ils pensent, à la façon qu'ils ont de lutter contre les problèmes qu'ils rencontrent. Ou à leur façon de baisser les bras. Et pourquoi ils luttent, pourquoi ils abandonnent. Elle nous parle de solitude et d'errance. De vies brisées. D'incommunicabilité.
C'est un livre simple, triste et beau.
Les Chroniques de Thomas Covenant 1 - Stephen R. Donaldson
Thomas Covenant est un écrivain à succès. Mais il est atteint d'une terrible maladie. Si terrible à vrai dire que tout le monde le fuit, à commencer par sa femme dont il divorce. Il se retrouve vite effroyablement seul. Isolé au milieu de ses semblables. Jusqu'au jour où un accident le projette dans un monde étrange et chargé de magie. Les deux premières créatures qu'il rencontre sont deux êtres malveillants. Sialon Larvae, tout d'abord, fait partie des lémures, des créatures maléfiques qui vivent sous le mont Tonnerre. Assoiffé de pouvoir il menace Covenant de manière hystérique. Le second, le seigneur Turpide le Rogue, le Tueur Gris, Pulverâme, Crochal l'Equarisseur, car il a bien des noms, est beaucoup plus maître de lui et semble bien plus puissant, partant, bien plus dangereux. Il impose à Covenant de devenir son messager pour porter l'avertissement qu'il désire adresser aux seigneurs du Fief. Commence alors pour Covenant un combat contre la folie qui le guette dans ce monde qu'il ne peut accepter comme réel. Combat d'autant plus difficile que, si ici personne ne le fuit pour sa maladie, inconnue dans le Fief, peu lui font totalement confiance. N'est-il pas après tout le messager de la Corruption ?
Et s'il était de nouveau un paria ?
Bien sûr, on pourra penser que l'histoire d'un type de notre monde projeté dans un univers parallèle sent un peu le réchauffé. Ce serait négligé deux points importants. Le premier est que le roman date de 1977. Loin d'être une resucée d'un vieux thème il fait plutôt figure de précurseur. Le second tient à la personnalité de Thomas Covenant. Il existe peu de héros aussi pitoyable, peu charismatique, voire détestable que lui. Le ton du livre est à l'avenant : noir.
Et c'est bien là que réside toute la force du roman. Son héros n'a rien d'un guerrier invulnérable. Il est très malade. Il est sujet au vertige. Il est agressif, voire violent. Et sa violence le conduit même à des actes impardonnables. De plus il préfère, pour sa santé mentale, penser que le monde dans lequel il se retrouve n'est qu'un rêve. Il se fait appeler d'ailleurs, non sans ironie, Thomas l'incrédule.
Pourtant, petit à petit, le lecteur finit par s'attacher à ce personnage. Sans doute parce que par son côté ordinaire il se rapproche de nous. Tout en restant extraordinaire par la maladie qui le touche. Il y a une douleur en lui que nous ne pouvons pas comprendre et que nous ne pouvons qu'imaginer.
L'histoire quant à elle ne révèle pas beaucoup de surprises. Un méchant au pouvoir terrifiant secondé par une armée de créatures maléfiques. Une collection d'objets magiques : anneau, bâton, pierre... Une compagnie partant dans une quête. Un pays peuplé de chevaux exceptionnels et révérés par tout un peuple. Tout cela n'est pas sans nous rappeler un certain Seigneur des Anneaux. Mais il reste néanmoins quelques trouvailles. Un peuple de géants en exil. Des gardes du corps étranges.
Mais pour dire la vérité, tout repose essentiellement sur la personnalité de Thomas. Il est sans conteste le héros de ce roman, omniprésent et il ne partage pas volontiers la vedette.
Alors certes, s'il était préférable de lire cet ouvrage lors de sa sortie, il n'en reste pas moins vrai qu'il nous offre cependant quelques heures de lecture agréables.
samedi 19 septembre 2009
Harry Potter and the Philosopher's Stone - J.K. Rowling
Est-il indispensable de faire un résumé du premier volet de Harry Potter ? Allez oui, pour le martien à destination de Jupiter et en transit sur Terre.
Harry potter n'est qu'un bébé lorsque ses parents disparaissent tragiquement. Il est confié à sa seule famille restante, son oncle et sa tante, par des personnages pour le moins étranges. Sa famille d'accueil est loin d'être ravie à l'idée d'élever un enfant dont l'étrangeté qu'il lui prêtent les terrorise. Lorsque Harry atteint son dixième anniversaire un étrange géant vient lui annoncer qu'il va désormais effectuer sa scolarité dans une école de magie. Il apprend par la même occasion que ses parents ne sont pas morts dans un accident de voiture, comme il l'a toujours cru, mais tués par un magicien maléfique, Voldemort. Et ce magicien pourrait bien avoir envie de finir son travail.
Alors pourquoi ce premier opus des aventures de Harry Potter m'a-t-il plu ? D'abord parce que, une fois n'est pas coutume, j'ai choisi de le lire dans sa langue d'origine. Et la lecture s'est révélée aussi fluide que possible pour quelqu'un qui ne pratique que rarement l'exercice. On a beau dire, mais il est tout de même bien gratifiant de venir à bout d'un défi qu'on craignait trop difficile à relever. Il est vrai que les romans de Harry Potter s'adressent à un jeune public. J'ai donc peu ou prou le niveau d'un petit anglais de 10 ans. C'est une indication pour moi.
Une autre source de plaisir est l'extrême similitude du film avec le livre. Ce premier épisode étant le seul que j'ai vu dans son intégralité et ce plusieurs fois, j'ai pu apprécier encore davantage la lecture qui ne m'a demandé aucun effort d'imagination pour générer des images.
En outre, même si le coeur de cible est à l'évidence les pré-adolescents, le roman se laisse lire sans déplaisir par un senior tel que moi. Le propos n'est par ailleurs jamais puéril ou infantilisant.
Reste que je n'aurais pas aimé suivre des cours dans l'école de Potter. La compétition malsaine entre les maisons est, non seulement tolérée, mais encouragée. La discipline y est terrible. Les jugements y sont le plus souvent arbitraires. Les châtiments fréquemment disproportionnés. Je me suis même surpris à en vouloir au géant Hagrid qui laisse les enfants prendre le risque de se faire punir pour réparer les conséquences de ses manquements aux règles. Et lorsque les enfants sont effectivement attrapés et punis, il n'a aucune réaction. D'une façon générale d'ailleurs, peu d'adultes ont le beau rôle, ce qui est peut-être bien voulu par l'auteure.
J'ai également été surpris de constater que, encore davantage que dans le film, Harry et son copain Ron sont de bien piètres élèves. Ils ne font d'ailleurs pour ainsi dire pas usage de la magie au cours de l'aventure.
Une série à lire donc, au moins pour son premier opus et si possible en anglais, le niveau exigé étant à la portée du plus grand nombre.
Les Aventuriers de la Mer - Tomes 4 à 6 - Robin Hobb
Difficile de faire un résumé d'un second tome sans dévoiler des éléments de l'intrigue du premier tome. Difficile donc d'en faire une critique sans pouvoir parler des personnages. Parce que, comme d'habitude, les personnages et la peinture qu'en fait Robin Hobb est la qualité numéro un de ce roman. Tout juste pourrais-je dire que, à côté des histoires individuelles de chacun, toutes plus intéressantes les unes que les autres, nous sommes témoins des signes avant coureurs de grands bouleversements politiques. Chacun y joue son rôle. Les uns en sont les acteurs, volontaires ou involontaires. D'autres prennent la diligence en marche et jouent les opportunistes. Certains, enfin, ne sont que spectateurs et réagissent aux évènements pour sauver ce qui peut l'être. De nombreux drames se jouent et certains personnages se découvrent des qualités insoupçonnées.
Les serpents de mer qui servaient de fil rouge tout au long du premier tome dévoilent un peu de leur mystère.
Et nous avons même droit, le long de quelques pages, à un séjour dans le Désert des pluies, pays d'origine des marchands de Terrilville.
Donc, encore et toujours de l'excellent Robin Hobb. On aime ou on n'aime pas, mais quand on aime, quel plaisir.
dimanche 6 septembre 2009
Cetaganda - Loïs McMaster Bujold
Miles Vorkosigan et son cousin Yvan sont les représentants officiels de l'empire de Barrayar lors des cérémonies funéraires de l'impératrice-mère de Cetaganda, l'ennemi héréditaire. Pour le moment, les deux empires sont en paix mais il suffirait d'un étincelle pour raviver le conflit qui couve. Alors forcément, lorsque Miles se retrouve par hasard en possession d'un objet crucial aux yeux des plus hautes autorités Cetagandaise, la situation se complique. Notre héros découvre bientôt un complot non seulement interne à Cetaganda mais qui tendrait également à impliquer Barrayar. Sans parler des tentatives d'assassinat dont notre héros est la cible.
Quel dommage que je vous parle, pour la première fois, d'une de mes séries préférées, par le biais d'un épisode qui m'a donné tant de mal à lire. Il n'est pas exclus que cela soit du à mon état d'esprit du moment. Pourtant, mes autres lectures n'en ont pas souffert. Il m'a fallu des semaines pour venir à bout de ce roman de 350 pages. Quand on sait à quel point le style de la saga est fluide, c'est impressionnant.
Mais laissez-moi vous présenter Miles Vorkosigan. Il est le fils unique de Cordelia Naismith native de Beta et du comte Aral Vorkosigan de l'empire de Barrayar dont il a été accessoirement le régent. A la suite d'une attaque chimique dont a été victime sa mère avant sa naissance, Miles souffre d'un squelette particulièrement fragile et d'une taille restreinte. Ces handicaps sont un frein à la carrière militaire qu'il envisageait, mais il les compense par une intelligence et une audace hors du commun.
Dans Cetaganda l'humour est toujours présent. Miles est toujours aussi doué pour se mettre dans des situations délicates. Il a toujours le même talent pour rouler ses supérieurs dans la farine. Et pourtant la sauce ne prend pas vraiment. La faute sans doute aux personnages Cetagandais auxquels Miles est confronté, qu'ils soient ennemis plus ou moins déclarés ou alliés à la fiabilité incertaine. On ne naviguera dans cet opus qu'au sein de la haute, très haute société Cetagandaise qui, c'est le moins qu'on puisse dire, n'a rien ni d'attachant ni de passionnant. Dès lors, on se moque bien de ce qui pourrait arriver si ce n'est bien entendu à Miles lui-même.
J'ai de loin préféré les deux précédents volumes mettant en scène Miles Vorkosigan, à savoir L'apprentissage du guerrier et Miles Vorkosigan titre issu du héros éponyme. On pourra même se passer de la lecture des deux premiers tomes Cordelia Vorkosigan et Barrayar qui sont un peu en dessous même s'ils sont importants pour connaître l'origine de Miles.
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