mardi 6 juillet 2010

La malédiction de l'anneau, tome 1 - Edouard Brasey

Les chants de la walkyrie

Quatrième de couverture
Odin le dieu suprême, a engendré sur terre la puissante lignée des rois du Frankenland, les seuls à pouvoir perpétuer l'étincelle divine qui sommeille au cœur des hommes. Mais Frigg, l'épouse d'Odin, frappe la reine du frankenland se stérilité. Odin fait alors appel à brunehilde, la Walkyrie chargée de recueillir le dernier souffle des guerriers valeureux pour les conduire au paradis du Walhalla, afin qu'elle apporte à la reine l'une des pommes d'éternelle jeunesse qui poussent dans le verger de Freya. Pour accomplir sa mission, Brunehilde doit abandonner son statut de déesse et de vierge guerrière ...
Les
Chants de la Walkyrie est le premier volume de La Malédiction de l'anneau, une saga foisonnante au souffle épique et héroïque, inspirée des anciennes mythologies et légendes nordiques.

Lorsqu'on est, comme moi, passionné par la mythologie, les mythes et légendes, les panthéons de tous les continents, les récits fondateurs de la littérature de l'imaginaire et que de surcroit on doit avouer beaucoup de lacunes au sujet des légendes nordiques et germaniques, on est fatalement tenté de lire le livre d'Edouard Brasey. Quand on sait, de plus, que ces légendes d'Europe du nord ont largement inspiré Tolkien pour Le Seigneur des Anneaux et par conséquent une bonne partie de la littérature fantasy, on est très impatient d'en apprendre davantage.
Et c'est ainsi que je suis parti faire la connaissance d'Odin et de son fidèle mais encombrant compagnon Loki, des Walkyries, des Ases, des Nornes et autres Nibelungen. Que j'ai traversé l'Asgard, le Midgard ou le Walhalla. Que j'ai entendu parler de l'Anneau d'Andvari, des Pommes d'éternelle jeunesse et du Trésor des Nibelungen. Bien sûr, tout cela me disait bien quelque chose, mais j'avais l'impression d'avoir affaire aux pièces éparpillées d'un immense puzzle plutôt qu'à un tableau cohérent. Grâce au livre de Brasey, chaque élément a (re)trouvé sa place et j'ai pu enfin savourer l'histoire dans son ensemble.
Le style de Brasey est simple et sans fioriture. A peine voit-on fleurir, ici ou là, quelque imparfait du subjonctif de bon aloi. Les descriptions sont réduites à leur plus simple expression et la priorité est donnée à l'action. Peut-être aurais-je préféré quelque chose de plus littéraire, mais s'agissant de récits probablement de tradition orale, le style est parfaitement adapté.
Les personnages et en particulier ceux des dieux, sont étonnants et loin de l'image que l'on se fait d'eux habituellement. Odin, qui est tout de même le dieu suprême, est non seulement manipulé par Loki, le génie du Feu et de la Ruse, mais il n'ose pas discuter l'autorité de son épouse Frigg, déesse des Serments et des Liens du Mariage. Et il en va de même pour tous ceux que l'on rencontre au long du récit comme par exemple Brunehilde, fille d'odin, la walkyrie qui n'a rien de la géante guerrière qui vit dans l'imaginaire populaire.
Petit clin d'œil au passage : nous découvrons dans ce premier tome deux corbeaux qui rappelleront à ceux qui les connaissent, deux sympathiques blogueurs. J'ai nommé Hugin et Munin, la Réflexion et la Mémoire, les messagers d'Odin.
Ce premier tome de La Malédiction de l'Anneau ravira sans aucun doute les amateurs de légendes ainsi que tous ceux curieux de mieux connaître les inspirations de Tolkien.