Résumé :
Japon, aux alentours de l'an Mil, Shimae, un village paysan sur les
bords de la rivière Kusagawa. Cet humble village a un talent : celui
d'abriter le pêcheur Katsuro, virtuose dans l'art d'attraper et de
transporter des carpes de grande valeur vers la ville impériale
d'Heiankyo, la cité de tous les raffinements, de tous les plaisirs, et
surtout la ville où se trouve le bureau des jardins et des étangs. À la
mort de katsuro, qui se noie dans la rivière, qui parmi les villageois
va pouvoir prendre sa suite ? Poser sur son dos le lourd fardeau des
nacelles d'osier où tournoient les carpes boueuses et, en équilibre,
marcher jusqu'à l'épuisement, traverser tous les dangers jusqu'à la
capitale ? Qui ? Sinon la veuve de Katsuro, la ravissante,
l'effarouchée, la délicate Miyuki. Mais sera-t-elle capable d'une tâche
pareille ?
Je n'avais jamais encore lu de Didier Decoin. Voilà qui est fait. Et bien fait. Ce roman a été un plaisir de lecture du début à la fin. Il faut dire que l'auteur s'y entend pour nous projeter dans un japon médiéval plus vrai que nature. Dans une langue magnifique il parviendrait presque, voire parvient tout court à nous faire croire que son livre est l’œuvre d'un brillant écrivain japonais.
Sa connaissance du pays comme de l'époque est indéniable et le récit est parsemé de détails érudits sans jamais être lourd. Ajoutez à cela un magnifique portrait de femme et celui d'une société aux coutumes mystérieuses et étranges pour nos yeux d’occidentaux et vous obtenez un très beau roman qui vous emmène loin, très loin, dans l'espace et le temps.
Très bon.