jeudi 21 octobre 2010

Le millième de Planète SF

Planète SF fête son millième article. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, ce site regroupe les blogs francophones traitant de SF, fantasy et fantastique.
On y retrouve déjà tous ceux-là :


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Une seule adresse :

mercredi 20 octobre 2010

Mon actualité - 20/10/2010

Lectures du moment :

Après avoir lu le premier roman des Chroniques de l'Empire de Georges FOVEAU sans déplaisir, j'ai dû déclarer forfait pour le second. Le livre me tombant des mains, je n'ai pas jugé utile de m'obstiner.
La place, encore chaude, a été prise, avec beaucoup plus de succès, par le tome 2 du Prince du Néant de R. Scott BAKKER.
J'ai également attaqué Terreur de Dan SIMMONS. Et ce que j'en ai lu pour le moment m'a semblé plus que prometteur.

PàL et LàL :

J'ai autorisé les commentaires sur la page Pile à Lire ainsi que sur les pages de l'Index des Critiques et Lectures. C'était un oubli de ma part depuis que j'ai créé ces pages statiques en lieu et place des billets traditionnels.
J'ai également décidé d'ajouter un lien vers la chronique (quand elle existe) qui m'a incité à ajouter un livre dans ma liste à lire. Je tâcherais de mettre à jour, aussi vite que possible, c'est à dire avant une décennie, les ouvrages les plus anciens de la liste.
Premier « hommage » à Ryû pour Canisse d'Olivier BLEYS. Merci à elle et à tous les autres de me faire découvrir de nouvelles choses constamment.

vendredi 15 octobre 2010

Le Goût de l'Immortalité - Catherine Dufour

J'avais réalisé une première chronique de ce livre en avril 2009. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'avais pas vraiment accroché (cliquez-ici). Mais comme je l'expliquais alors, j'étais certain de redonner une seconde chance au roman. Aussi, lorsque la lecture commune du Cercle d'Atuan a été l'ouvrage de Catherine Dufour, j'ai sauté sur l'occasion pour me refaire une nouvelle idée à son sujet. J'ai un credo : « ne jamais dire d'un livre qu'il ne nous plait pas sans avoir essayé de le lire ». Eh bien je vais encore plus loin en relisant un livre que je n'ai pas aimé (et pas fini surtout). Et bien m'en a pris.
Peut-être que le fait de faire une lecture collective, jalonnée et étirée sur un mois est pour quelque chose  dans l'engouement que j'ai éprouvé cette fois-ci. Une lecture collective permet d'échanger des réflexions et d'éclairer des zones d'ombre. Bien utile lorsque tout n'est pas immédiatement clair dans un récit. S'imposer des étapes permet de ne pas aller trop vite, de prendre son temps pour digérer une partie avant de s'attaquer à la suivante. Enfin, une lecture sur un mois permet de prendre son temps, de lire sans précipitation.
Et toutes ces conditions sont bien utiles lorsqu'on s'attaque à un roman comme celui-ci. Comme je l'indiquais dans ma première chronique, le texte est exigeant, mais alors que cela m'agaçait à l'époque j'ai pu apprécié cette fois un style taillé dans le diamant. Des constructions de phrases, d'idées pas banales, des pensées qui font mouche, du bonheur. On a souvent l'impression de lire de la littérature blanche et cette impression est renforcée par le fait que, même les éléments appartenant au futur sont présentés de telle façon qu'on ne les appréhende plus comme futuriste. La forme épistolaire est pour beaucoup aussi dans le sentiment d'intemporalité qui s'élève de la lecture. La narratrice fait de plus d'incessants allers-retours entre son passé et son présent.
Malgré tout, le roman est un véritable ouvrage de Science-Fiction. Que les fans du genre soient rassurés. On peut sans aucun doute trouver plusieurs clés de lecture. Moi j'y ai vu essentiellement un plaidoyer écologiste assez noir. Le ton n'est jamais moralisateur, militant, prosélyte. Le texte n'a rien d'un tract ennuyeux, culpabilisant. L'auteure, à travers la narratrice, dresse simplement le portrait consternant du monde tel qu'elle l'imagine. Et sans faire trop d'effort, on admet volontiers que cette vision est possible pour ne pas dire probable. La longue lettre de la narratrice est à voir comme un message venu du futur et qui nous dirait : « Vous faites comme vous voulez, je ne vous oblige pas à vous préoccuper de la planète, mais voilà à quoi elle pourrait bien ressembler si vous ne faites rien. »
De fait, ce monde-là ne fait pas trop envie. La plupart des espèces animales ou végétales ont disparues. Quand on voit la vitesse à laquelle elles disparaissent en effet sous nos yeux, rien de bien étonnant. C'est à tel point que la narratrice met des majuscules à tous les noms d'animal ou de végétal et les supprime à tous les noms d'humain et de ville. Un dernier hommage peut-être à ce qui a disparu et l'affichage de son mépris envers le responsable ?
Au niveau social, l'univers décrit n'est pas mieux loti. Les plus fortunés habitent dans les étages supérieurs de gigantesques tours, des sortes de monades urbaines (hommage à Silverberg (1) ), tandis que les plus modestes occupent les premiers étages. Quant aux miséreux, aux marginaux, aux nouveaux pestiférés, ils sont relégués aux sous-sol où ils tentent de survivre tant bien que mal. Entre les deux, c'est à dire au niveau du sol, le no man's land.
Je pourrais probablement vous parler du livre pendant des pages mais en réalité, il est proprement inracontable. Il ne peut s'apprécier qu'à la lecture, mes tentatives pour vous faire partager le plaisir que j'ai eu à le lire ne pourront qu'être vaines. Alors, si j'ai un conseil à vous donner, si vous tentez l'aventure, c'est de prendre votre temps pour bien savourer chaque phrase, chaque mot. Et de lire dans le calme. Ce texte ne supporte pas la moindre baisse de la concentration. Mais pour ceux qui sauront le savourer, quel bonheur !

Impossible de parler de ce roman sans citer quelques phrases :

La réalité se laisse moins mal regarder, mais elle est pire.

Ce n'est pas un sujet qui peut se passer de mensonge.

Tenir dans une case, c'est toujours faire partie de l'humanité.

Vieillir c'est simplifier.

Pour eux, un spectre n'est qu'un signe extérieur de richesse: il prouve surtout qu'on a les moyens de mettre un château autour.

La vie est une drogue terrible.

Quatrième de couverture :
Mandchourie, en l'an 2213 : la ville de Ha Rebin dresse des tours de huit kilomètres de haut dans un ciel jaune de pollution. Dans les caves grouille la multitude des damnés de la société, les suburbains. Une maladie qu'on croyait éradiquée réapparaît. Cmatic est chargé par une transnationale d'enquêter sur trois cas. Une adolescente étrange le conduira à travers l'enfer d'un monde déliquescent, vers ce qui pourrait être un rêve d'immortalité. Mais vaut-il la peine d'être immortel sur une Terre en perdition ?

Ils en parlent :

(1) Je ne saurais trop vous conseiller de lire Les Monades Urbaines de Robert Silverberg.

jeudi 14 octobre 2010

Les Noctivores - Stéphane Beauverger

Chromozone 2

Je craignais, avec ma mémoire de poisson rouge, de ne rien comprendre à ce deuxième volet, tant j'avais peu retenu de détails du premier. Il ne m'en restait en effet que la trame générale, une ambiance, une impression globale. Mais heureusement, il n'en a rien été. Et j'y vois là une volonté délibérée de l'auteur de nous offrir, à chaque opus, un roman quasi autonome. Alors, bien sûr, les personnages sont restés les mêmes, mais huit ans se sont tout de même écoulés ce qui leur a laissé le temps de changer de vie. De plus, ce deuxième épisode débute avec un tout nouveau personnage, dont nous ne connaissons rien et qui pourrait même nous faire penser que nous sommes en train de lire une tout autre histoire. Jusqu'à ce que, petit à petit, les personnages qui ont survécu au premier volet, réapparaissent. Alors, bien sûr, si on se rappelle les avoir déjà rencontrés et qu'on a un vague souvenir de leur personnalité, on peut avoir oublié leurs faits et gestes ainsi que leur implication dans l'épisode précédent. Mais ces lacunes n'entravent en rien la compréhension de l'histoire ou le plaisir de la lecture.
Toute l'histoire cette fois-ci tourne autour du nouveau personnage qui ouvre le bal, Cendre, un petit garçon aux pouvoirs inquiétants. Et tout le livre va tourner autour des tentatives de diverses factions toutes aussi déterminées, pour s'emparer de l'enfant voire le supprimer. Bien entendu, chaque faction a à sa tête l'un des personnages phares du premier volume.
L'intrigue est donc beaucoup plus simple à suivre que dans le tome précédent. On peut en effet la résumer à un jeu du drapeau mortel où le rôle du drapeau serait tenu par Cendre. Mais même si le scénario ne semble pas très épais, on prend un réel plaisir à lire ce livre qui est, avant tout, un bon roman d'action et d'aventure. Agrémenté, qui plus est, d'une galerie de personnages tous plus inquiétants les uns que les autres. Le tout servi, encore une fois, par un style fluide et plaisant.
J'aime toujours autant ce que fait Stéphane Beauverger.

Pour lire ou relire la chronique du premier volet, cliquez-ici.

Quatrième de couverture :
Huit ans après les massacres de Marseille, Khaleel, le prophète phéromonique, s'est coulé dans son blockhaus et a réussi à juguler le virus le plus sauvage jamais répandu. Peter Lerner, depuis sa tour d'ivoire hanséatique, lâche ses noctivores sur le monde. Les deux prophètes se disputent leur messie : Cendre, cet enfant déjà trop grand, qui foudroie les pauvres malades atteints du Chromozone et pourrait façonner le futur. L'affrontement aura lieu. Chacun déterminé à vaincre. Et pourtant : il est peut-être temps d'en finir avec la violence.
Confirmant le talent de Stéphane Beauverger, Les noctivores poursuit brillamment ce triptyque prophétique et cataclysmique démarré avec Chromozone et qui trouve sa conclusion dans La cité nymphale.

mercredi 13 octobre 2010

Premier et Unique - Dan Abnett

Les fantômes de Gaunt - Warhammer 40.000

D'aucuns diraient qu'il s'agit de littérature de gare. Et je ne saurais les démentir. Pourtant, et si vous me passez cette métaphore culinaire, on peut apprécier un plat gastronomique et raffiné et savourer, à d'autres moments, un simple sandwiche. Même si certains de ceux-ci peuvent être fait avec du pain rassis, du jambon avarié ou du beurre rance (quand ce n'est pas tout cela à la fois). Et Dan Abnett, sans être un chef étoilé, nous sert un petit plat qui n'a à rougir ni de son aspect, ni de sa texture, ni de son goût.
Le style de l'auteur n'a rien d'indigent. La plupart du temps, dédié à l'action, il est plutôt lapidaire. C'est évident. Mais cela n'empêche pas certains passages descriptifs où on sent bien la volonté de l'auteur de ne pas céder à la facilité.
Quant à l'histoire et ses personnages, ils remplissent parfaitement leur fonction : nous divertir. Le fond ne manque pas d'originalité ou, du moins, d'intérêt. Ce régiment, surnommé les Fantômes de Gaunt, constitué des derniers survivants de leur planète, Tanith, a quelque chose d'assez poignant. Et parce qu'il est le premier régiment constitué de Tanith et qu'il est également, par la force des choses, le dernier, il prend ce nom de Premier et Unique régiment de Tanith. Cette série lui est toute entière dédiée et nous permet de faire la connaissance de plusieurs éléments du régiment, de son chef, le commissaire impérial Ibram Gaunt, jusqu'au plus simple des soldats. Et nous allons découvrir bon nombre de personnages très divers et aux personnalités très marquées. Certains pour peu de temps, le taux de mortalité dans le groupe étant, en toute logique compte tenu de son engagement, particulièrement élevé.
Si le début des aventures pouvait me faire craindre le pire, la suite parvient à nous tenir en haleine et ce jusqu'au bout. Nous commençons en effet et sans réelle surprise par des combats qui se prolongent un bon moment. J'ai le souvenir de ma première et unique (humour !) tentative de lire des romans de la série Lancedragon. Ce n'était que combats suivis de combats eux-mêmes suivis de combats et ainsi de suite ad nauseam. Comme quoi, même une œuvre éloignée de toute considération intellectuelle peut se révélée soulante. Mais ici, non seulement les scènes de combat sont maîtrisées, réussies et particulièrement prenantes mais elles ne durent que le temps nécessaire à ne pas devenir pénibles. Ensuite nous entrons dans une phase de complot que Gaunt va tenter de faire échouer. Et dans cette tâche, le héros n'hésite pas à faire davantage travailler sa tête que ses muscles. J'avoue que, par instants, je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle entre Gaunt et Mike Vorkosigan (de la Saga Vorkosigan de Loïs McMaster Bujold). Même si le premier n'a rien du nabot difforme qu'est le second et s'il n'a pas exactement son intelligence. Mais il y a quand même un peu de ça. 
Alors certes, on pourra reprocher à Abnett de n'avoir pas ajouté l'humour qui fait tant pour le succès des aventures de Vorkosigan. Tout est ici assez premier degré. J'ai pu également déploré qu'on ne découvre pas suffisamment le monde dans lequel évolue les personnages. Le récit reste assez ancré sur eux et leurs faits et gestes. On apprend somme tout fort peu de choses de l'empire, de l'empereur, des inquisiteurs, des commissaires eux-mêmes, dont Gaunt fait partie.
Dans l'ensemble, ce premier épisode de la série tient toutes ses promesses et pourrait bien représenter le modèle de la saga que j'ai toujours rêvé de découvrir. A savoir une série située toujours dans le même univers, avec des personnages récurrents et attachants, une aventure dans chaque roman et pas un interminable feuilleton fleuve et pas écrit avec les pieds.
Pour moi une réussite dans un genre mineur.

La chronique de Guillaume.

Petite note annexe : j'ai donné à ce roman la note de 3/5. Il aurait, dans sa catégorie, mérité un 4, sans doute. Mais le genre auquel il appartient reste mineur et je peux difficilement lui attribuer la même note qu'à des romans de Card, Hamilton, Vance ou autres Wilson. Ces derniers ont pour eux d'avoir une touche personnelle que le roman d'Abnett n'a pas s'agissant d'un produit sous licence.
En même temps, les notes on s'en fout. Ce qui compte, c'est ce que je dis des ouvrages.

Quatrième de couverture :
Dans un lointain futur déchiré par la guerre, la Croisade des Mondes de Sabbat vient de commencer. L'Imperium a lancé ses légions de gardes impériaux contre les forces du Chaos, et doit remporter la victoire, quel qu'en soit le prix. Le commissaire impérial Ibram Gaunt et les hommes du Premier et Unique de Tanith se retrouvent pris dans une situation où de nombreuses forces tentent de s'approprier l'un des plus grands secrets de l'univers. Les Fantômes de Gaunt parviendront-ils à protéger l'Humanité de l'une de ses plus terribles menaces ?

mardi 12 octobre 2010

Mon actualité - 12/10/2010

Mes dernières acquisitions.

Les Fantômes, tome 2 de la série des Fantômes de Gaunt de Dan ABNETT dans la collection Warhammer 40.000.
L'ascension d'Horus, tome 1 de L'Hérésie d'Horus toujours de Dan ABNETT, toujours dans la collection Warhammer 40.000.

Ça c'était samedi. Je cherchais de la Science-Fiction parce que je commence, lentement mais sûrement, à faire une indigestion de fantasy. Mais allez trouver un roman de S.F. au rayon des nouveautés dans l'amoncellement de livres de fantasy d'auteurs pour la plupart inconnus et aux titres interchangeables et peu engageants ? Du coup je me rabat sur Warhammer 40k. Ce n'est certes pas de la grande littérature, mais elle remplit sa mission parfaitement. Et puis, ce n'est pas comme si les auteurs de SFFF étaient tous des écrivains de talent. Dan Abnett en vaut largement beaucoup d'autres.

Bloodsilver de Wayne BARROW (alias Xavier MAUMÉJEAN et Johan HÉLIOT)
Gradisil d'Adam ROBERTS
Ça c'était aujourd'hui. Bloodsilver parce qu'il s'agit de la lecture du mois de novembre du Cercle d'Atuan. Gradisil parce qu'il était dans ma liste à lire suite à la chronique de Ryuuchan.

Chroniques à venir

Il va vous falloir être patients parce que, une fois de plus, une flemme énorme s'est emparé de moi.
Premier et unique de Dan ABNETT (justement)
Chromozone 2 de Stéphane BEAUVERGER
Le goût de l'immortalité de Catherine DUFOUR (une nouvelle chronique très, très éloignée de la première)
Étoiles, garde-à-vous de Robert HEINLEIN

Lectures du moment

Les chroniques de l'empire, tome 1 de Georges FOVEAU. Il s'agit d'une nouvelle publication en deux tomes chez Folio de quatre romans de Georges FOVEAU : La Marche du Nord, Un Port au Sud (premier tome), Les Falaises de l'Ouest, Les Mines de l'Est (second tome). Plutôt une bonne surprise. Je n'avais jamais au grand jamais entendu parler de l'auteur et de ses œuvres. 

Le monde vert de Brian ALDISS. De la S.F. de papa qui donne plus dans le merveilleux que dans le crédible.

Et toujours The Picture of Dorian Gray d'Oscar WILDE décidément parfaitement lisible pour le mauvais élève en anglais que j'étais.

samedi 9 octobre 2010

Manitou - Graham Masterton

Mon édition française de Manitou (Milady) a une particularité : deux fins différentes. J'ignore s'il en est de même d'autres éditions voire de toutes. La première fin présentée n'est paradoxalement pas la fin originale. Il s'agit en réalité de celle concoctée par l'auteur suite à la demande de son éditeur américain que la première mouture ne satisfaisait pas. La seconde est donc la fin originale, publiée en Grande-Bretagne.
Ce n'est rien de dire que celle des deux que j'ai le moins appréciée est la première, celle destinée aux lecteurs d'outre-atlantique. Je l'ai trouvée d'un ridicule qui frôle le pathétique. Déjà lorsque l'un des personnages nous explique que non seulement tous les êtres vivants possèdent un manitou ( un esprit, une âme ), mais également les objets : stylos, machines à écrire, je dois avouer une petite réticence. Mais je me reprends vite. Qui c'est le boss sinon l'auteur lui-même ? S'il décide que les poignées de porte, les tournevis ou les moules à gaufres ont une âme, qui suis-je pour le contredire ? Mais là où ça se complique, c'est lorsque le héros utilise le manitou d'un objet qui symbolise le dernier cri de la technologie de l'époque pour combattre le sorcier maléfique. Je me garderais bien de vous révéler de quoi il s'agit pour ne pas vous gâcher le plaisir (plaisir ?) de la découverte au cas où vous souhaiteriez tenter l'aventure. Bien sûr, d'autres auteurs ont donné une intelligence à des objets divers et variés (poupées, voitures ... ) mais la façon dont Masterton présente la chose m'a donné alternativement envie d'éclater de rire et de grincer des dents. On comprend mieux quand on sait que cette fin a été écrite a posteriori.
La fin « britannique » est un poil plus réussie. Du moins, moins ridicule. Mais pour le coup, elle est aussi moins dynamique. Elle est plus courte et il y a moins d'action. Et la chute fait irrémédiablement penser à une autre fin d'un certain H.G. Wells, ce dont Masterton ne se cache pas, il faut le reconnaître.
De fait, il n'y a guère que le tout début du roman qui se laisse lire avec un certain plaisir. En fait, dès l'apparition du sorcier, le récit perd de son intérêt. 
J'ai même pu constater certains travers qu'a dénoncés Gromovar dans sa chronique sur Le Portrait du Mal du même auteur. Notamment cette facilité déconcertante qu'ont certains personnages (et censés être des scientifiques) a accepter le surnaturel comme allant de soi. J'ajouterai que la galerie de personnages d'un roman est presque parfaitement interchangeable avec celle du second. 
Et si Masterton écrivait sans cesse la même histoire en modifiant quelques détails ici ou là ? C'est un peu l'impression que j'ai eu après ces deux expériences. Mais à tout prendre, je crois que j'ai quand même préféré Le Portrait du Mal. Peut-être tout simplement parce qu'il s'agissait du premier que je lisais.
Reste qu'au niveau des qualités qu'on peut reconnaître à Masterton c'est la facilité avec laquelle on peut lire ces romans. Même si on peut déplorer que, en contrepartie, le style ne soit pas son fort.
Pas certain qu'on me reprendra à lire cet auteur. Dommage, parce que j'ai encore deux de ses livres cachés quelque part. Bon, on va dire qu'ils sont à mon épouse (qui a renoncé à les lire) et de toute façon, ils ne sont pas dans ma pile à lire. Officiellement, j'entends.

Quatrième de couverture :
Chaque nuit, Karen faisait d'épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s'il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau.
Quelque créature diabolique qui ne rêvait que d'effroyables massacres. Pour Misquamacus, le vieux sorcier indien, l'heure était enfin venue de se venger de l'Homme blanc qui avait exterminé son peuple. Une revanche qu'il attendait et préparait depuis plusieurs siècles...