Résumé :
Quand le commissaire Danielle Thiéry prend la tête de la brigade des
chemins de fer, en 1985, elle savoure la coïncidence : prononcer des
dizaines de fois par jour le nom de son arrière-grand-mère, une enfant
trouvée nommée Marie Gare parce qu'elle a été abandonnée dans la gare de
Dijon. De quoi donner à Danielle Thiéry l'envie d'enquêter sur cette
mystérieuse aïeule, et des prédispositions pour diriger la police des
trains... Dans une fresque parfois joyeuse, parfois sordide mais
toujours optimiste, Danielle Thiéry raconte ses vingt-cinq ans de «
femme flic » : la brigade des mineurs, ses fugueurs récidivistes et ses
enfants exploités, maltraités ; la brigade des stups, où en tant que
femme fraîchement entrée dans la police, donc inconnue du Milieu, elle
servit de « chèvre » pour l'enquête sur un dealer insaisissable ; enfin
la police des trains, microcosme de tous les problèmes qui frappent la
France. De par sa position stratégique, Danielle Thiéry s'est retrouvée
au coeur des attentats de 1986, puis elle a dû gérer tant bien que mal
la dégradation des banlieues, la délinquance des toxicomanes, la
prostitution, le mal-être des policiers... La tumultueuse vie
professionnelle d'une « madame le commissaire » à la plume virevoltante
et au caractère bien trempé. Première femme commissaire divisionnaire de
l'histoire de la police française, Danielle Thiéry connaît le milieu
policier de l'intérieur. Récompensée par le Prix Polar à Cognac, le Prix
Exbrayat, et le Prix du Quai desOrfèvres 2013, elle s'est imposée comme
une grande figure féminine sur la scène du polar, notamment avec
"Affaire classée" (vendu à près de 100 000exemplaires).
Je n'avais pas encore lu de Danielle Thiéry, mais le nombre de prix qu'elle avait reçu pour son œuvre excitait ma curiosité. Fidèle à mes habitudes (mes manies, diront certains), je commençais par le premier de la liste, m'attendant à lire un bon polar. Compte tenu de ma perspicacité légendaire, je m'aperçus vite, qu'en guise de polar, j'avais affaire à une autobiographie. Mais s'agissant de la vie de la première femme commissaire divisionnaire de France, l'aspect roman policier ne s'éloignait pas tout à fait.
Et j'avoue que la lecture n'a pas manqué d'intérêt pour moi. La vie de cette femme intelligente, courageuse, obstinée, qui a été en charge de monter de toutes pièces un certain nombre de services, m'a passionné. D'autant qu'on est convié au cœur même des rouages de la police.
Alors, bien sûr, même si la langue est parfaitement maîtrisée (on sent la littéraire), le style reste trop proche du rapport de police. Analytique, concis, précis mais manquant sans doute de la petite flamme qui lui aurait conféré une autre envergure.
À lire, donc, pour se faire une idée de la police nationale de ces années là.
Notez que la vie de cette policière hors norme a inspiré la série télévisée Quai n° 1 avec Sophie Duez puis Astrid Veillon.
Bon.
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