dimanche 9 juillet 2017

Succédané, juin 2017

Vaincu par une grosse flemme, j'ai décidé de remplacer mes chroniques chronophages et à la régularité plus que douteuse par un petit point mensuel, voire bimensuel, de mes lectures. Ce petit exercice n'ira pas autant en profondeur qu'à l'accoutumée, d'où l'emploi du mot succédané. 


La mariée était en noir - William Irish

Durant la petite fête organisée pour célébrer ses fiançailles, Kenneth Bliss chute du dix-septième étage et s'écrase sur le pavé new-yorkais. Tous les participants s'interrogent pour savoir ce qu'a pu devenir la jeune blonde vêtue de noir qui bavardait avec la victime peu avant le drame. Le plus acharné à la retrouver reste l'inspecteur Wanger qui la soupçonne d'avoir poussé Kenneth. Mais les mois passent et la femme mystérieuse demeure introuvable. Jusqu'au jour où Wanger flaire de nouveau sa piste lorsqu'on retrouve un certain Mitchell, pensionné de l'armée, empoisonné au cyanure dans sa chambre. Le témoignage de la maîtresse de la victime semble corroborer ses soupçons, même si elle déclare avoir croisé une grande rousse qui avait un accent étranger. Pourtant, l'inspecteur n'est pas au bout de sa quête et il faudra encore que deux meurtres soient commis pour lui permettre d'entrevoir enfin une parcelle de vérité dans cette affaire.
Titre original : The bride wore black

Thriller

Vu le film, pas lu le livre. Désormais, c'est fait. Un petit bijou au style simple, direct, sans fioriture. Aucun mot ou détail superflu. Que l'essentiel pour raconter une sorte de tragédie moderne.

Très bon

 Le chuchoteur - Donato Carrisi

 Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement. Dans le huis clos d'un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure...
Titre original : Il suggeritore (2009)

Thriller

Un excellent thriller qui se situe dans un pays jamais identifié. Même les noms des personnages sont cosmopolites. Juste ce qu'il faut de rebondissements pour ne pas lasser. Un seul bémol, un passage qui dérape vers le fantastique : agaçant et pas nécessaire du tout.
Bon

 La fille d'avant - JP Delaney

C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Thriller
Idée originale. Chapitres courts. Personnages complexes. Style plutôt dépouillé mais pas désagréable. Des rebondissements. Que du bon en somme. Si on excepte, toutefois, un petit côté Harlequin, par moment, qui n'est pas ma cup of tea.

 Très bon

 Sueurs froides - Boileau-Narcejac

«Il essuya ses yeux, parce qu'il voulait regarder, à tout prix. Il y avait du sang, sur les cailloux, un sac à main noir, éventré. Le briquet d'or étincelait parmi les débris. Flavières pleurait. Il ne lui venait même pas à l'idée de descendre jusqu'à elle pour lui porter secours. Elle était morte. Et il était mort avec elle.»

Policier

Ayant oublié le film (si jamais je l'ai vu, je ne suis plus bien sûr), j'ai été scotché par la fin. Un excellent thriller de l'époque où ce n'était pas encore la mode, sans des milliers de rebondissements mais efficace quand même. Des personnages tout ce qu'il y a de plus inquiétants. Reste un style un poil désuet mais bien agréable tout de même

Très bon

Globalia - Jean-Christophe Rufin

Tu ne comprends pas, Kate.
Ce sera partout la même chose. Partout nous serons en Globalia. Partout, nous retrouverons cette civilisation que je déteste. Évidemment, puisqu'il n'y en a qu'une ! Aurais-tu la nostalgie du temps où il y avait des nations différentes qui n'arrêtaient pas de se faire la guerre ? Tu me récites la propagande que tu as apprise comme nous tous. Globalia, c'est la liberté ! Globalia, c'est la sécurité ! Globalia, c'est le bonheur.
Kate prit l'air vexé. Le mot de propagande était blessant. Moi, reprit Baïkal d'un ton passionné, je continue à croire qu'il existe un ailleurs.

 Science-fiction

 S'attaquer à un genre qui a produit de purs chefs-d’œuvre (1984, Le meilleur des mondes, Fahrenheit 451...), le pari était risqué. Et le résultat n'est pas tout à fait réussi. Le style n'est pas du meilleur Rufin, qui nous avait habitué à mieux et les personnages sont peu attachants. Mais la lecture est loin d'être désagréable

 Bon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire