mardi 3 juillet 2012

L'Empire Ultime - Brandon Sanderson

Fils des Brumes , tome 1 (trilogie)
Fantasy
Quatrième de couverture
Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.

La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

Cela n'aura échappé à personne, mais la fantasy est plutôt une littérature destinée à un public adolescent. Au départ. À l'arrivée aussi, souvent. Si, si. Je vous assure. Même s'il existe des exceptions notables d'auteurs qui tentent de faire de la fantasy « adulte » (Martin, Jaworski ...), l'ensemble de la production présente la plupart du temps des ouvrages dont la seule ambition est d'embarquer sur les ailes du dragon les jeunes gamins de 15 ans. Les vrais et ceux qui vivent dans nos cœurs d'adulte. Eh bien cet Empire Ultime ne fait pas exception à la règle. C'est très, mais alors très ciblé adolescents. Ce qui n'a, bien entendu, rien d'un reproche. Mais il faut le savoir. Voilà tout.
Ce qui frappe au premier abord c'est le côté extrêmement stéréotypé des personnages. On les croirait sortis tout droit d'un roman d'Alexandre Dumas. Là encore, rien d'infamant, au contraire, mais on ne peut pas dire qu'ils brillent par la complexité de leur psychologie. Même s'il faut saluer les tentatives de l'auteur pour nous offrir des personnages qui ne soient pas trop « monobloc ». Ces derniers n'en restent pas moins des caricatures cent fois côtoyés dans les romans d'aventures.
Mais qu'importe. Le style, simple et efficace nous emporte. L'histoire ne manque pas d'une certaine originalité. Surtout lorsqu'on voit foirer un à un les plans minutieusement préparés des « gentils ». Cela nous change des héros invincibles et est plutôt un bon point.
Quant au système de magie, c'est le point sans doute le plus original du roman. Je n'ai pour ma part jamais lu quelque chose de semblable. Le magicien ici n'est pas loin de ressembler à un athlète. L'entrainement est dur et on ne parvient à la maîtrise, si tant est qu'on ait le potentiel en soi, qu'à force de travail.
J'ai pu par ailleurs apprécier que le héros soit ... une héroïne. Cela n'a plus rien de vraiment original dans un roman écrit au vingt-et-unième siècle mais n'empêche, cela fait du bien d'éviter, pour une fois, un personnage principal bourré de testostérone.
Ajoutons que la fin de ce premier tome est semi-fermée (ou semi-ouverte, comme vous voulez). En d'autres termes, il est tout à fait possible de s'arrêter là. Soit définitivement, mais ce serait sans doute dommage, soit en se ménageant une longue période de transition avant d'attaquer le suivant. Toutes les parenthèses ouvertes  dans le récit ont été fermées, ou quasiment. Même si on sent (et on le sait) qu'il existe une suite. Il ne devrait pas être trop difficile de se replonger dans le second tome après plusieurs mois.
Quoi qu'il en soit, je dois avouer que la lecture de ce premier opus m'aura été très agréable et qu'elle m'aurait (presque) réconcilié avec la fantasy. Sans être un chef d'œuvre ou un modèle du genre, cette trilogie se révèle très agréable à lire. Pour l'été qui vient (peut-être) ce pourrait être un bon choix.

7 commentaires:

  1. C'est effectivement une bonne trilogie de fantasy. Ce premier tome reste ceci dit le meilleur des trois.
    Et sois prévenu que si tu ne supportes pas les histoires d'amour chastes et un brin gnan-gnan, tu vas souffrir...
    Il n'en reste pas moins que Sanderson sait mener son histoire, et même si ce tome est semi-fermé comme tu le dis, il reste encore plein de choses que l'auteur à gardé sous le coude à découvrir. Sanderson semble être quelqu'un de très méticuleux, et ne perd aucun des fils de son récit.
    Et puis la fin du troisième est vraiment cataclysmique. Donc oui c'est une bonne trilogie. Dommage que cet aspect trop adolescent me reste un peu en travers de la gorge...

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    1. S'il suffit juste de passer un bon moment, cette trilogie fait le job.

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  2. J'ai vraiment adoré ce tome ci, mais vraiment vraiment (surement parce que mon adolescence est plus proche que la tienne :D).
    Les personnages, même si un peu caricaturaux, sont vraiment très bien décrits et je les ai vraiment appréciés. Sazed, et surtout Elend, de qui je suis tombée dès sa première apparition !

    J'ai lu le 2ème tome, que j'au tout autant aimé, et j'ai hâte que le tome 3 sorte en poche pour que je le dévore lui aussi !

    En tout cas, je suis très contente que tu aies passé un bon moment avec ce roman.

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    1. J'ai déjà oublié tout les noms. Je ne sais pas de qui tu parles. Warf, warf.

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    2. Ahah :D
      Sazed, c'est le "serviteur", et Elend, c'est le fils de Lord Venture qui rencontre Vin lors des bals.

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    3. Ah mais oui. Du coup, et sans vouloir te faire de peine, je me demande si ton Elend n'est pas un peu pâle comme personnage. Parce que pour l'avoir oublié comme ça, quand même.

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