Résumé :
Rouge-Gorge, c'est le surnom d'un soldat mort qui continue pourtant de
faire parler de lui. C'est aussi l'oiseau, discret comme le destin, qui
vient à chaque porte, un jour, prendre son dû... Harry Hole, à la suite
d'une bévue diplomatiquement grave, est muté à la surveillance des
milieux néo-nazis de Norvège. Une seule consigne : faire le mort. Hole
le voudrait qu'il n'y parviendrait pas. Surtout si sa meilleure amie est
retrouvée littéralement brisée sur un chemin de neige. Surtout s'il
découvre que l'un des fusils les plus rares au monde, spécifiquement
utilisé par le terrorisme international, est arrivé sur le territoire...
Le passé, prompt à rattraper le présent, refait surface avec une
question lancinante : que s'est-il réellement passé cinquante ans plus
tôt dans les tranchées de Leningrad ?
J'avoue avoir eu un peu de mal, tout d'abord, à entrer dans le roman. La faute sans doute à ces incessants allers-retours entre passé (seconde guerre mondiale) et présent. Le procédé n'est pas neuf et ne me gêne pas plus que ça habituellement. Mais ce qui devient problématique ici c'est la fréquence des changements d'époque et la courte durée d'installation du récit dans chacune d'elle. En un mot, le lecteur ne parvient pas à se poser.
Puis, finalement, le récit s'enracine presque pour de bon dans le présent et on peut, enfin, souffler un peu. Et suivre l'enquête qui sans révolutionner le genre n'est pas un moment de déplaisir. Loin de là. J'ai juste été un poil perdu dans la galerie de personnage d'autant qu'ils changent parfois d'identité et que l'un d'eux pourrait être atteint d'un trouble dissociatif de l'identité. En gros, ils sont plusieurs dans le même cerveau. Ce qu'on appelle souvent, à tort, schizophrénie.
À noter que, pour la première fois en trois romans, l'inspecteur Harry Hole mène son enquête en Norvège. C'est bien pour un inspecteur norvégien. Reste que je n'ai jamais autant apprécié les enquêtes de Harry que celles des autres policiers scandinaves ou disons, du nord. Tels les Carl Mørck (Les enquêtes du département V, Jussi Adler-Olsen) ou le commissaire Erlendur Sveinsson (Arnaldur Indriðason). Sans doute à cause d'une personnalité moins fouillée. Et celui-ci ne relève pas la moyenne.
Qu'importe, ce Rouge-Gorge est (quand même) un voyage agréable dans un pays que nous connaissons je crois assez peu, ici, en France et rien que pour ça, il vaut qu'on le lise.
Moyen
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