Résumé :
Jones prévoyait l'avenir. Non pas à la façon vague d'un diseur de bonne
aventure, mais de manière précise, dans tous ses détails. Il se
souvenait de l'avenir. L'ennui, c'était que son don était limité à une
année. Et le drame, c'était qu'il ne pouvait rien changer à ce futur
certain.
Il savait ce qui allait lui arriver. Et ce qui allait arriver à toute l'humanité en un temps où d'étranges créatures, les dériveurs tombaient de l'espace interstellaire sur toutes les planètes du système solaire, y compris la Terre.
De quoi devenir un Prophète, un Messie, bouleverser l'ordre déjà ébranlé d'une Terre mal en point et la charger des chaînes de l'avenir. Pour l'Eternité ?
Il savait ce qui allait lui arriver. Et ce qui allait arriver à toute l'humanité en un temps où d'étranges créatures, les dériveurs tombaient de l'espace interstellaire sur toutes les planètes du système solaire, y compris la Terre.
De quoi devenir un Prophète, un Messie, bouleverser l'ordre déjà ébranlé d'une Terre mal en point et la charger des chaînes de l'avenir. Pour l'Eternité ?
Ce second roman publié par Dick (Après Loterie Solaire), aurait pu faire l'objet de trois romans différents. Un premier focalisé sur les petits mutants qui ouvrent le récit, un second sur le monde imaginé par l'auteur et en particulier sur son aspect politique, un troisième, enfin, sur les "dériveurs", ces protozoaires venus de l'espace. Résultat, le roman devient une espèce de fourre-tout dans lequel chacun des thèmes est survolé, abandonné, repris. L'ensemble manque donc cruellement de substance et aurait sans doute gagné à être un peu plus long pour permettre un développement plus conséquent des sujets abordés.
Cependant, nous commençons à percevoir, dans ce deuxième roman, une bonne partie de ce qui fait l'univers Dickien. Nous y trouvons en particulier les thèmes de la manipulation, de la sécurité, de la surveillance. Et nous découvrons surtout le style particulier de Dick. Sa façon qu'il a de mettre au premier plan à la fois des gens puissants et d'autres absolument ordinaires. De s'attacher, en plein milieu d'un drame planétaire, aux petites chose de la vie quotidienne.
Enfin, on notera que, contrairement aux auteurs contemporains, plutôt férus de hard-science, Dick était un peu fâché avec les réalités astronomiques. Il faut voir avec quelle facilité on se rend sur Vénus, planète qu'il n'a d'ailleurs pas hésité à peupler d'une faune et d'une flore. Tout juste a-t-il rendu compte d'une atmosphère bien différente de celle régnant sur Terre et rendant la vie là-bas, impossible pour nous terriens. Mais ce qui pourrait nous paraître ridicule, à nous, hommes et femmes du vingt-et-unième siècle fait à mon sens partie du "sense of wonder" (émerveillement) propre à l'époque et qui fait de plus en plus défaut aux œuvres contemporaines.
Vous l'aurez compris, ces Chaînes de l'avenir sont les prémices de ce qu'allait être l’œuvre de Dick. Sans être exceptionnel, ce roman se laisse lire avec néanmoins beaucoup de plaisir.
Bon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire