Résumé :
Catherine, dont la vie s'organisait autour du travail avec la haine des
dimanches, le secours de la télévision, l'affection d'un chat et l'usage
fréquent de somnifères, tourne le dos à la France pour s'installer au
Brésil. Dépassant sa condition de touriste, elle quitte l'univers des
agences de voyages pour celui des favelas. La violence avec laquelle les
gens se traitent entre eux ne lui est alors plus épargnée. Dans ce
récit d'un parcours absolu, Jean-Christophe Rufin livre une tragédie
moderne, où l'héroïne semble soudain obéir à une loi profonde qui la
pousse à se détruire et à s'accomplir en même temps. À travers ce
portrait d'une femme qui se perd et se découvre, l'auteur reprend aussi
un thème qui lui est cher, celui de la rencontre entre les Occidentaux
et leur tiers-monde fantasmé. Loin de la vitrine exotique et du mythe
révolutionnaire, il va au-delà de la vision idéalisée, tout au moins "
idéologisée ", du tiers-monde, vers un monde ambivalent, fait à la fois
de richesse et de violence, repoussant et attirant.
Le début du roman commence par un récit d'une grande banalité. Les vacances d'une jeune française à Recife. En même temps, je ne la ramène pas trop parce que moi, je n'ai jamais mis les pieds en Amérique du sud. Donc, les vacances de cette française «moyenne» au Brésil, ce pays qui fait tant rêver bon nombre de nos compatriotes, ne sont pas si banales que ça. Mais, malgré tout, cela reste des vacances dans tout ce que cela peut avoir de plus ordinaire. Puis, progressivement, presque sournoisement, le séjour bascule de l'ambiance de carte postale à celle, moins rieuse, d'un tableau de Jérôme Bosch, du rêve au cauchemar, du paradis à l'enfer. La vie de l'héroïne va sombrer bientôt dans l'horreur.
On se surprend à exhorter Catherine à ouvrir les yeux, à sortir de l'engrenage infernal dans lequel elle s'est elle-même engouffrer. Parce que, et c'est peut-être ça qui nous agace le plus, la jeune femme est consentante. Ou, pour mieux dire, incapable de résister à l'attrait du piège, non dépourvu de charme, qui l’entraîne à sa perte.
Impuissants, et pour cause, pauvres lecteurs, nous assistons à cette lente dégringolade de l'héroïne jalonnée d'humiliations, de mensonges, de trahisons, jusqu'au drame final.
Nul doute que, en dépit de ma mémoire de poisson rouge, mon esprit garde encore longtemps les images puissantes de ce beau roman.
On se surprend à exhorter Catherine à ouvrir les yeux, à sortir de l'engrenage infernal dans lequel elle s'est elle-même engouffrer. Parce que, et c'est peut-être ça qui nous agace le plus, la jeune femme est consentante. Ou, pour mieux dire, incapable de résister à l'attrait du piège, non dépourvu de charme, qui l’entraîne à sa perte.
Impuissants, et pour cause, pauvres lecteurs, nous assistons à cette lente dégringolade de l'héroïne jalonnée d'humiliations, de mensonges, de trahisons, jusqu'au drame final.
Nul doute que, en dépit de ma mémoire de poisson rouge, mon esprit garde encore longtemps les images puissantes de ce beau roman.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire